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SRC 2024 moto

La Sunday Ride Classic, évènement incontournable pris d’assaut par les passionnés, est de retour le week-end des 18 et 19 mai 2024 pour une édition qui s’annonce déjà exceptionnelle. D’années en années, le nectar de la moto ancienne se rejoint sur le non moins mythique Paul Ricard, dans le Var, pour y célébrer nos machines préférées. Et, bonne nouvelle, la billetterie est ouverte !

Nous aurons le temps, d’ici la date fatidique, de revenir sur les nombreux exposants et anniversaires célébrés. Aujourd’hui, penchons-nous sur l’une des futures stars de cette édition ; la Suzuki RG 500. Sur ce site, nous avons déjà eu l’occasion de revenir sur sa glorieuse histoire ; notamment dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici. Pour la présenter aux novices comme aux plus mordus, pourquoi ne pas se pencher sur un pilote dont l’histoire est indissociable de l’élégante Japonaise : Wil Hartog.

Surnommé le géant blanc en raison de sa taille et de la couleur immaculée de sa combinaison, Wil Hartog est un pilote qui marqua son époque. Trop souvent oublié, il fut pourtant populaire au même titre que sa machine légendaire, la RG 500, deuxième sujet de cet article. Retour sur une fable ponctuée d’un moment de grâce gravé dans le marbre… blanc.

 

SRC 2024 moto

La 500 RG de Hartog. Machine de légende.

 

Né en Hollande Septentrionale le 2 mai 1948, Wil fait ses débuts en mondial à l’âge de 22 ans en 1970. S’il est connu pour son lien étroit avec Suzuki, c’est pourtant sur Yamaha qu’il débute sa carrière, et ce en 125cc. Cette première expérience a lieu dans le cadre du TT Assen, en tant que wild-card. Malheureusement, un abandon vient gâcher la fête. L’année suivante, l’équipe Rimanoc-Yamaha lui offre la possibilité de s’exprimer en 500cc au Grand Prix d’Allemagne, qui n’est pas plus concluant. Ce n’est pas une autre pigé ratée à Assen qui va le décourager pour autant.

À côté de ça, Wil est une véritable star dans son pays natal. Il bénéficie d’une wild-card chaque année car il rafle tout dans le championnat néerlandais : il est quintuple champion des Pays-Bas 25cc, ou encore, quadruple champion national 500cc, entre autres. C’est d’ailleurs dans la plus prestigieuse des catégories qu’il s’exprime le mieux. La 500cc, c’est son domaine. À Assen en 1975, il termine quatrième et impressionne la foule venue en nombre. Ce n’est qu’à partir de 1976 qu’il est invité à courir plus d’une manche par an. L’équipe Riemersma-Suzuki lui offre trois wild-cards, dont une à Assen.

Il ne lui en fallait pas plus. En parfaite harmonie avec sa RG 500, il termine troisième de la course derrière Barry Sheene et Pat Hennen, deux pilotes qui bénéficiaient aussi de l’excellent package Suzuki. Un beau triplé et un premier podium pour le grand Wil, mesuré à 1,80 m. L’année suivante est encore plus intéressante, car il participe à toutes les courses du mondial. Après un début de saison en demi-teinte, vient la manche néerlandaise. Celle qu’attend patiemment Wil Hartog. Il fait mouche sur le mouillé, et s’envole immédiatement vers sa première victoire en carrière. Barry Sheene. La foule, nombreuse – comme toujours à Assen – est en transe.

 

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Wil Hartog aux Pays-Bas en 1977, porté par la foule. Photo : ANEFO

 

Le géant blanc exulte. L’arrivée est un moment hors du temps, parfaitement unique. Porté par son peuple et chaleureusement félicité par son bon copain Barry Sheene – lui aussi sur le podium, mais qui était parti en slicks, il semble être comblé de bonheur. Grâce à cet exploit, il devient le premier néerlandais à remporter une course en 500cc.

Il tape dans l’œil de Heron Suzuki et devient le coéquipier de Barry Sheene, Pat Hennen et Teuvo Länsivuori. Une équipe dorée bien décidée à aller chercher le titre pilote une troisième année de suite. Même si ‘King’ Kenny Roberts vient perturber le rêve de triplé de Barry, Hartog réalise une saison monstrueuse avec deux nouvelles victoires en Belgique et sur le terrible tracé d’Imatra. Il termine quatrième du général, et ne fait pas mieux en 1978. L’année 1979 est notamment marquée par un nouveau succès à Hockenheim accompagné de quatre autres podiums.

Retourné chez Riemersma Racing en 1980 – encore sur une Suzuki, il renoue tout de même avec la victoire pour une cinquième et dernière fois en Finlande. Le déclin commence à se voir, d’autant plus qu’un autre batave est célèbré à Assen. Il s’agit de Jack Middleburgh, qui, tout comme son compatriote, se fait porter par une foule en délire. Wil est forcé de regarder le spectacle depuis la 19e place, après avoir connu un gros problème en course.

Sa dernière apparition en Grands Prix est timide, puisqu’il s’agit d’un abandon en Angleterre l’année suivante. La carrière du géant blanc n’aura pas été longue, mais marquée par cinq victoires et douze podiums, ce qui est remarquable. Pilote sympathique au grand sourire, il a marqué toute une génération d’observateur et a passionné de nombreux néerlandais. D’ailleurs, il effectua quelques tours de roue sur « la cathédrale » en 2017 aux côtés de Freddie Sheene, fils de Barry. Un honneur bien mérité pour quelqu’un qui fit chavirer tout un pays le 25 juin 1977.

Connaissiez-vous ce destin ? Pour en découvrir davantage sur la Suzuki RG 500, rendez-vous les 18 et 19 mai 2024 sur le Paul Ricard !

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Grand sourire même à l’hosto. Ici en 1979. Photo : ANEFO

 

Photo de couverture : Robvonk

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