La Sunday Ride Classic (ou SRC), évènement incontournable pris d’assaut par les passionnés, est de retour le week-end des 18 et 19 mai 2024 pour une édition qui s’annonce déjà exceptionnelle ; avec, au programme, l’âge d’or du Superbike. D’années en années, le nectar de la moto ancienne se rejoint sur le non moins mythique Paul Ricard, dans le Var, pour y célébrer nos machines préférées. Et, bonne nouvelle, la billetterie est ouverte !
Comme c’est souvent le cas, le championnat Pro Classic fera une étape remarquée à la Sunday Ride Classic 2024. Ici, sont mis en valeur les modèles Superbike 1000cc et 750cc, ainsi que les Supersport 600cc conçues jusqu’à la fin de l’année 2005. Des plateaux magnifiques en perspective, sublimés par des modèles mythiques. Dont celui que nous allons évoquer aujourd’hui. La Kawasaki ZXR-750, soit l’arme de Kawasaki pour triompher en Superbike.
Produite à partir de 1989, la ZXR-750 et sa déclinaison « R » ont terrifié le plateau. La bête verte veut remplacer la GPX 750, d’ailleurs utilisée lors de la saison 1988 sans grand succès. Ainsi, le moteur de la nouvelle 750 Kawa’ s’inspire de cette dernière. Le quatre cylindres en ligne développe entre 100 et 120 chevaux selon les versions, et répond parfaitement au challenge imposé par la Suzuki GSX-R. Immédiatement, son look et son aura lui confèrent un statut culte. Pour 1989, Kawasaki dérive sa routière en une version taillée pour le championnat du monde Superbike ; la ZXR-7. Les débuts sont particulièrement discrets même si l’Australien Robert Phillis parvient à la hisser sur le podium lors de ses quelques apparitions.
Lorsqu’il s’engage à temps plein pour la saison 1990, il est dangereux au général mais la Kawasaki n’est pas encore au niveau de la Ducati 851, championne du monde avec Raymond Roche. La Honda RC30 est aussi devant, tout comme la Yamaha FZR 750 R. Au fur et à mesure, la version course évolue quelque peu et gagne en performance comme aucune autre. Alors que Suzuki n’arrive pas à s’intégrer durablement dans la nouvelle catégorie, Kawasaki monte en flèche. Bientôt, Robert Phillis est le seul à concurrencer l’armée Ducati menée par Roche et Doug Polen.
En 1990, il termine quatrième du général en imposant la Kawa’ pour la première fois sur ses terres. En 1991, Phillis est troisième mais sans victoires. Les 851 et 888 sont simplement intouchables. Ni lui, ni Aaron Slight ou Piergiorgio Bontempi ne peuvent faire quoi que ce soit pour contrer les ducatistes. En revanche, lors de la saison 1992, un Américain se fait remarquer en début de saison ; Scott Russell, auteur de trois podiums en huit manches sur la ZXR. Pilote titulaire en 1993, il peut enfin se battre à armes égales avec les Italiennes.
Aidé par le Néo-Zélandais Aaron Slight, Scott Russell croise le fer avec Carl Fogarty sur Ducati 888. Avantage au Britannique sur le plan de la vitesse pure, mais Russell est plus régulier. Dans une saison aussi haletante qu’intense, Kawasaki remporte enfin son premier titre de champion du monde après deux abandons consécutifs de Fogarty. Au classement constructeurs, Ducati est devant mais qu’importe ; une moto verte était sur le toit du monde.
La saison 1994 débute encore mieux que la précédente pour Scott Russell, mais se termine dans l’ordre inverse. Fogarty est couronné après un exercice exceptionnel. Slight est passé chez Honda, et il faut le reconnaître ; l’Américain est désormais bien seul pour défendre les intérêts de la firme. La concurrence fait évoluer ses modèles, et parfois, change. Mais Kawasaki persiste avec la ZXR, désormais aux mains du regretté Anthony Gobert après le début de saison difficile de Russell. C’est la fin de l’époque dorée, et il faut attendre Tom Sykes en 2013 pour revoir une Kawa’ dominer le mondial Superbike.
La ZXR, comme ses principales concurrentes, sera présente à la SRC les 18 et 19 mai sur le circuit Paul Ricard. Ne la manquez pas !
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Photo de couverture : championnat Pro Classic