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Ce vendredi, à Assen, Pecco Bagnaia a fait de l’ombre à Fabio Quartararo. En effet, l’Italien concluait cette première journée au sommet de la hiérarchie devant le tenant du titre. De son côté, Alex Rins grimpait au troisième rang, tandis que Jack Miller, crédité du meilleur temps le matin-même, devait se contenter d’une quatrième place. L’Australien terminait à vrai dire intercalé entre les deux représentants du team Suzuki Ecstar, qui a réalisé 2 jours de tests privés à Jerez cette semaine…

Les yeux des concurrents ne sont jamais bien loin, même lorsqu’on chauffe simplement les motos dans la pit-lane, alors dès que celles-ci dévoilent ne serait-ce qu’un peu de leurs dessous, on ne laisse généralement pas passer l’occasion !  Et on a pu observer de nombreuses choses, des nouveaux carénages aux leviers de frein arrière et quelques variations entre les configurations chez KTM.

 

 

On observe ici le demi-guidon gauche d’une des Ducati de la VR46, sur lequel on peut voir beaucoup de choses. Cela illustre très bien la quantité d’actions disponibles au niveau de la main gauche du pilote.

Tout d’abord, le levier d’embrayage – qui ne sert que pour le départ, car ensuite avec la boite Seamless, pas besoin d’actionner l’embrayage – puis un levier de frein arrière actionné par au pouce et disposé sous le guidon. Ensuite, le pilote dispose de trois boutons de réglage électronique – les mappings –, le bouton d’activation du ride height device à gauche et la petite molette pour régler la garde du levier de frein avant en roulant.

On remarque que sur chaque bouton est écrit une lettre, pour indiquer à quoi ils servent afin d’éviter de se tromper : Vert – frein moteur, Jaune – Réponse de gaz à l’accélération, Rouge – Contrôle de traction

 

 

Voici un aperçu des nouveaux carénages latéraux à effet de sol qu’Aprilia a développés. Le week-end dernier, en Allemagne, en raison des conditions chaudes, Aleix Esparagaro a choisi de ne pas l’utiliser en course car cela l’exposait à plus de chaleur provenant de l’embrayage. En effet, à l’arrière du carénage, on observe des aérations proches de l’échappement, c’est la zone qui exposait Aleix à cette chaleur supplémentaire. Quant à Maverick Vinales, il a choisi de l’utiliser et cela a très bien fonctionné pour lui car il avait un pilotage très fluide, jusqu’à ce qu’un souci technique sur son Ride Height Device le pousse à abandonner.

Le carénage à effet de sol fonctionne lorsque le pilote penche sa machine à des angles élevés. Ce faisant, il imite essentiellement un sol, bien connu en F1, qui crée une zone de basse pression entre le carénage et le sol, et permettant au pneu d’être contraint sur l’angle pour générer plus d’adhérence.

 

 

Sur cette photo, on retrouve le nouveau bras oscillant développé par Yamaha. Lors des dernières courses, nous avons vu Fabio Quartararo utiliser ce bras oscillant, mais jusqu’à présent, Franco Morbidelli a choisi de s’en tenir à l’ancienne version. Néanmoins, ce vendredi, il a lui aussi utilisé ce nouveau bras oscillant toute la journée.

Avec la météo peu clémente, on peut également voir le spoiler sous le bras oscillant. Les équipes les utilisent par temps humide pour détourner l’eau des bandes de roulement des pneus afin d’empêcher l’eau de les remplir, pour que ceux-ci puissent fonctionner à leur potentiel maximum.

 

 

Il s’agit ici de l’évolution aérodynamique utilisée par Alex Rins : afin de donner un flux aérodynamique plus aérodynamique, les équipes techniques d’Hamamatsu ont travaillé dans ce sens : joindre l’aileron supérieur à l’inférieur, évitant les écarts et les ennuis conséquents en conduite, en ligne droite comme sur l’angle, là où la GSX-RR a souffert par le passé de turbulences et de secousses.

Son coéquipier Joan Mir a une évolution différente, qui a deux jeux d’ailerons et est censé fournir un peu plus d’appui que cette option. Nous verrons si les solutions suivantes seront testées même dans des conditions sèches.

 

 

Après avoir examiné de près les KTM aujourd’hui, quelques variations avec leur configuration de pivot de bras oscillant ont été observées.

En regardant de près la RC16 de Raul Fernandez, le point de pivot du bras oscillant – l’écrou bleu au milieu du châssis – est à peu près aussi avancé que possible dans cette petite zone de réglage argentée. Jusqu’à présent, seules les KTM de l’équipe officielle disposaient de ce type de réglage, et c’est la première fois que ce dispositif est présent sur les KTM Tech3.

 

 

On remarque ici la différence avec la moto de Raul Fernandez, car le point de pivot est situé ici en plein milieu de la zone de réglage. Il est très difficile de dire si l’écrou ou l’axe lui-même est différent ou d’une taille différent pour leur permettre de le faire avancer comme sur le prototype de Raul Fernandez, mais d’un point de vue extérieur, ils semblent très similaires.

De plus, Brad Binder, Miguel Oliveira et Raul Fernandez utilisent le package aérodynamique original développé pour 2022. Rémy Gardner est le seul pilote KTM à utiliser l’évolution aérodynamique proposée par KTM pour 2022.

 

 

Photos : Dorna Sports