Il est toujours intéressant d’étudier avec minutie les prototypes MotoGP et leurs détails, afin d’en apprendre un peu plus sur ces monstres de puissance. Lors du Grand Prix de France, remporté par Enea Bastianini sur sa Ducati GP21, certains éléments ont été repérés dans les stands et méritent d’être analysés avec attention.
Cette photo montre la canne à l’échappement de la Ducati GP22. Celle-ci est gérée électroniquement, elle est est ouverte et fermée à certains endroits clés pour améliorer le comportement de la moto au freinage et à l’accélération.
En phase de freinage, lorsque celle-ci est fermée, avec plus de contre-pression apportée aux gaz d’échappement, le frein moteur est augmenté. Cela permet d’améliorer les performances de freinage globales. En phase d’accélération, la contre-pression dans le système d’échappement peut permettre d’améliorer le couple et la puissance à bas régime.
Mais son utilisation doit être déployée avec précaution car la fermeture et l’ouverture de la soupape d’échappement au mauvais moment ou trop longtemps peuvent causer des problèmes au pilote et à sa machine, tels qu’un mélange pauvre, ou des remontées d’huile.
Cet appareil observé au Mans est un petit réchauffeur d’air. Il souffle de l’air chaud sur le dispositif de Holeshot Device pour chauffer le liquide hydraulique à l’intérieur et assurer un fonctionnement optimal de celui-ci.
Dans le stand KTM, on peut observer quelques amortisseurs WP parfaitement alignés l’un à côté de l’autre qui n’attendent que d’être montés sur les machines de la marque de Mattighofen.
On observe clairement ici le refroidisseur de pneus de KTM. La cuillère, le spoiler de bras oscillant, etc. Quel que soit le terme utilisé, cette pièce a eu un impact dans le paddock MotoGP au début de l’année 2019. Selon Ducati, qui a été le premier constructeur à introduire cet élément, cette pièce a pour fonction de refroidir le pneu arrière en dirigeant le flux d’air directement sur la surface du pneu.
Mais avec un peu de recul, un certain nombre de théories se sont révélées exactes quant à sa fonction principale, l’une d’elles étant qu’elle favorise l’aérodynamique de la moto. Cela permet à l’air d’éviter d’interférer avec les turbulences provoquées à la base du pneu arrière, puisque ce système le dévie juste au-dessus de ces turbulences, et réduit la traînée.
Cette théorie est toujours vraie car elle ajoute une petite quantité d’appui, mais elle aide en grande partie à rediriger l’air sur la surface du pneu arrière du pneu arrière afin de favoriser son refroidissement.
Cette photo a été prise sur la Ducati GP22 de Johann Zarco. Il est le seul à utiliser le Ride Height Device avant et parce qu’il l’utilise, il a besoin d’un levier différent pour activer le Holsehot Device avant, par rapport aux autres pilotes Ducati.
Aussi, sur cette photo, on observe qu’il a un petit levier de poussée (au niveau du logo Ducati Corse, situé sur le bocal de liquide d’embrayage), puis une manette à actionner sur le dessus du té de fourche. Si vous passez à la dernière image, vous verrez la configuration de tous les autres pilotes Ducati
Ici, sur une des deux Ducati GP21 du team Gresini, on distingue clairement les deux manettes que les autres pilotes Ducati doivent activer leurs dispositifs de Holeshot Device, une pour l’avant et le second pour l’arrière.
Photos : Dorna Sports