La position de l’équipe de Lucio Cecchinello évolue très favorablement par rapport à la HRC. Cette année, Cal Crutchlow était pilote satellite, mais il passera pilote officiel l’an prochain. Cela signifie du matériel plus performant et un soutien financier beaucoup plus important.
Cecchinello pourra ainsi avoir les moyens d’engager un deuxième pilote, qui sera Takaaki Nakagami selon les souhaits de Honda. Il y aura donc une solide équipe de développement avec Crutchlow plutôt en charge de l’évolution de la performance, tandis que Nakagami devrait logiquement plutôt être orienté vers les tests de validation d’une plus longue durée.
Le système de Honda en MotoGP est donc organisé actuellement, avec une équipe d’appoint, un peu comme le Pramac Racing pour Ducati, tandis que le Team Marc VDS continue son activité en parallèle. Il est également question d’une équipe d’essai basée en Europe, avec peut-être Stefan Bradl comme pilote principal, un peu sur le modèle de Mika Kallio chez KTM.
Ce nouveau dispositif pourrait-il être efficace, selon Lucio Cecchinello ? « Ce n’est pas mon travail de donner des conseils à la HRC, répond l’Italien. En outre, le système précédent nous a donné une opportunité. Faute d’une équipe de test en Europe, Honda a dû distribuer les nouveaux composants à plusieurs pilotes pour tester et évaluer ces pièces. Au moins trois pilotes étaient nécessaires, y compris Cal. Ce système a bien fonctionné. »
Les temps de test vont être diminués en fonction du nouveau
règlement. Il faudra alors essayer de nombreuses pièces pendant les
week-ends de Grand Prix. « Nous n’avons pas beaucoup testé
pendant les Grand Prix en 2017, précise Lucio. Nous
l’avons fait principalement lors des cinq journées d’essais
privées, des quatre essais IRTA et des trois essais du lundi.
»
« Il ne faut pas oublier que Honda avait une équipe de test au Japon avec Hiroshi Aoyama. Peut-être qu’ils ont testé trop à Motegi jusqu’à présent, ils devraient probablement rouler plus en Europe, c’est une chose que Honda doit décider. »
« Honda a préféré attendre le mois d’octobre avant de prendre une décision parce qu’il y avait des discussions constantes au sujet des nouvelles restrictions de test. Depuis le GP de Motegi tout est désormais clair à cet égard. »
La répartition des tâches risque d’être assez compliquée au début entre l’équipe de test et le team de Lucio Cecchinello. Les disponibilités des uns et des autres ne vont pas être simples à calculer en fonction des dispositions du nouveau règlement. Ce nouveau système n’atteindra probablement son efficacité maximale qu’en 2019.
Photo © LCR
Source : Speedweek.com