L’industrie qui est actuellement paralysée vient en aide à la société en produisant des produits sanitaires pour lutter contre le virus. On a vu récemment le cas de Michelin qui développait un masque et de Repsol qui produisait un gel, et on attendait un geste des constructeurs. C’est désormais fait avec une usine de Kawasaki aux États-Unis qui, alors que sa production normale est arrêtée, s’est partiellement reconvertie pour aider à améliorer la situation générale.
Cela rappelle un peu –toutes proportions gardées – la reconversion de nombreuses usines aux USA pendant la deuxième guerre mondiale, qui étaient alors passées de la fabrication d’automobiles ou de jouets à celle d’avions, armes, camions et chars d’assaut.
On en est encore loin au niveau de la taille de l’effort, mais l’intention est là, et c’est mieux que rien. Voici comment Kawasaki présente la chose :
L’usine de fabrication nord-américaine de Kawasaki à Lincoln dans le Nebraska, a arrêté sa production de véhicules en raison des inquiétudes croissantes concernant le Covid-19 aux États-Unis. Invoquant des problèmes d’approvisionnement en pièces détachées auprès de fournisseurs nationaux affectés par les règles américaines de confinement, de nombreuses entreprises dans le monde, dont l’usine Kawasaki d’Akashi, ont temporairement arrêté leur production.
Durant la semaine du 23 mars, Kawasaki a été contacté par l’un des plus grands hôpitaux de la région de Lincoln et a été informé qu’ils manquaient de désinfectant pour les mains pour le personnel médical. Alors que l’hôpital avait obtenu l’approbation fédérale pour fabriquer son propre produit, il manquait trois des produits chimiques importants nécessaires.
Le département peinture de Kawasaki à l’usine de Lincoln a pu trouver deux des trois ingrédients clés et a fait don à l’hôpital de deux barils de 55 gallons d’alcool Isopropylique et de deux barils de 55 gallons de peroxyde d’hydrogène (833 litres au total), que l’usine utilise généralement pour le nettoyage et d’autres processus liés à la peinture.
Alors que l’usine Lincoln fermait à la fin de cette semaine, plusieurs employés des départements de la logistique, des pièces de rechange et de l’expédition travaillent toujours d’arrache-pied sur les documents nécessaires pour les produits dangereux et sur la logistique pour livrer les produits chimiques et les pompes aux installations médicales locales. Avec ces produits chimiques, des centaines de gallons de désinfectant pour les mains, de solutions de nettoyage et de lingettes désinfectantes seront fabriqués pour un réseau médical composé de plus de 50 hôpitaux.
Plus tard, Kawasaki Lincoln a été contacté par des professionnels de l’ingénierie de la communauté Lincoln/Omaha qui travaillent avec l’université du Nebraska et le studio d’innovation de Lincoln, pour imprimer en 3D des masques de protections pour le centre médical de l’université du Nebraska (UNMC) et le même réseau de 50 hôpitaux. L’objectif est de fournir un masque de protection à l’ensemble du personnel hospitalier, un article qui est en pénurie.
Bien que l’usine Kawasaki ait été fermée, des employés volontaires ont mis en route la grande imprimante 3D de la société et ont commencé à imprimer des masques de protections 24 heures sur 24, certains membres du personnel imprimant même des articles supplémentaires sur des imprimantes personnelles à domicile.
Grâce aux efforts du Nebraska Innovation Studio, de Kawasaki, de plusieurs autres entreprises de Lincoln et d’Omaha et de divers ingénieurs bénévoles, les hôpitaux reçoivent des centaines de masques par jour. Malgré les nouvelles selon lesquelles le plastique qui est la matière première pour la fabrication de ces masques commence à manquer et provoquer l’arrêt de la production de masques de protection, le service des achats de Kawasaki s’est approvisionné et a fait don de fournitures pour fabriquer au moins 2 000 masques supplémentaires. De plus, le service des achats de Kawasaki à Lincoln travaille activement pour trouver du matériel afin de fabriquer 12 000 masques supplémentaires, dans l’espoir que très bientôt, chaque employé de l’hôpital recevra un masque pour les aider à se protéger davantage contre le Covid-19.
Dans un autre domaine où les besoins en soins de santé sont urgents, la police de l’État du Nebraska a contacté la société Kawasaki R&D à Lincoln. Bien qu’elle ait été équipée de nouveaux masques respiratoires pour protéger les policiers d’une éventuelle exposition au Covid-19, la police dispose de centaines de filtres à air inutilisés, de style ancien et destinés à être jetés car ils n’étaient pas compatibles avec les nouveaux respirateurs mais fonctionneraient parfaitement comme filtre à particules pour empêcher l’inhalation du virus Covid-19. Pour tenter d’épuiser ce stock de vieux filtres à air et permettre à des milliers de masques d’être utilisé, la police de l’État a approché Kawasaki avec une idée et un croquis pour réaliser un adaptateur et les rendre compatibles.
Le département R&D de Kawasaki a conçu l’adaptateur en quelques heures et a fait imprimer un prototype en 3D le jour même. L’adaptateur a été conçu pour utiliser un joint en caoutchouc de Jet Ski afin de sceller le filtre au masque. Une fois la conception validée, un fournisseur local de pièces Kawasaki a accepté d’imprimer en 3D (et de faire don) des pièces pour les déployer le plus rapidement possible. 35 adaptateurs utilisant des joints Jet Ski ont été donnés à la police de l’état en deux jours. 65 autres adaptateurs ont ensuite été fabriqués pour répondre à des besoins supplémentaires.
L’usine Lincoln de Kawasaki comprend que les temps sont difficiles et qu’il est vital d’aider les prestataires de soins de santé locaux, les forces de l’ordre et la communauté au sens large de toutes les manières possibles. L’usine s’est engagée à continuer de soutenir la lutte contre la pandémie de toutes les manières possibles, aux côtés de nombreuses autres entreprises locales, et déclare qu’elle a la chance de disposer d’un personnel aussi dévoué, réfléchi et talentueux pour pouvoir contribuer à l’énorme effort mondial.