Marc Márquez se faisait une joie d’aborder les qualifications d’un Grand Prix de Grande Bretagne ce samedi. Qu’importe la pluie, depuis le début de la journée, il était en haut de la feuille des temps. La FP3 avait été sienne comme la FP4. Pour enfoncer le clou, il a décidé, avec son équipe, de modifier un peu sa RC213V. Mal lui en a pris.
En MotoGP, le bonheur ne tient qu’à un fil. Modifier un paramètre si infime soit-il et vous aurez un effet papillon du plus mauvais effet. Le leader du championnat l’a appris à ses dépens à Silverstone en abordant sa compétition pour une bonne place sur la grille de départ avec des réglages qu’il pensait avoir optimisés. Mais une fois sur la piste mouillée, l’officiel Honda a compris que le mieux était l’ennemi du bien : « avec l’équipe, on s’est mis d’accord sur quelques modifications sur la moto. Mais je me suis rendu compte que ça n’allait pas dans le bon sens. Le pneu arrière ne montait pas en température, et je n’avais pas assez d’adhérence sur cette piste détrempée ».
« C’était trop tard, et durant les quinze minutes je suis resté sur la piste pour améliorer mes sensations et tirer le meilleur parti de la situation. Et je suis tombé ». Sa seconde chute du meeting tandis que pour la première fois depuis 2013, soit sa première apparition en MotoGP, il ne partira pas de la pole-position du Grand Prix de Grande Bretagne.
Pire, il voyait la Honda satellite de Crutchlow prendre la position de pointe et son équipier Pedrosa lui passer devant dans les derniers instants. Jamais depuis Sepang 2015 il ne s’était fait griller la politesse de la sorte par d’autres pilotes Honda au terme d’une qualification. De quoi le motiver pour remettre les pendules à l’heure demain, pour la course : « mes sensations sont bonnes tant sur sec que sur le mouillé. Il nous faut juste revenir aux précédents réglages ». Cinquième au départ, Marc Márquez mène la course au titre avec 53 points d’avance sur Valentino Rossi qui s’élancera second et 59 sur un Jorge Lorenzo inscrit au neuvième rang.
