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La conférence de presse tenue en prélude au Grand Prix de Grande-Bretagne MotoGP sur le circuit de Silverstone a réuni Marc Márquez, Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Fabio Quartararo, Cal Crutchlow, Jack Miller et Jorge Lorenzo.

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Valentino Rossi, sans la moindre interprétation journalistique.


Valentino, après le désastre de 2018 vous avez terminé 4e en Autriche, ce qui est très positif, car c’est votre premier top 5 depuis Le Mans…

Valentino Rossi : « oui, depuis les 2 dernières courses, depuis Brno, nous avons commencé d’une meilleure manière, et nous avons franchi une autre marche en Autriche. Nous travaillons bien et j’ai été plutôt compétitif durant la course. En considérant que l’Autriche est sur le papier un des pires circuits pour nous, c’était plutôt bien. Nous arrivons donc ici en espérant continuer de cette manière, car de toute façon si ce n’était pas mal en Autriche, je n’étais pas assez rapide pour arriver sur le podium. Nous devons donc continuer à travailler. Silverstone est une piste fantastique : c’est une très belle piste, cette grande piste ! Car tout ici est très rapide, très long, et technique. Tout le monde s’interroge sur le nouveau revêtement car s’ils ont fait du bon travail, avec moins de bosses et une bonne adhérence, ce sera très amusant de piloter ici. Et nous attendons également la météo car cela a été fantastique durant tout le week-end en 2017, c’était un super week-end, alors que malheureusement l’année dernière cela a été beaucoup plus difficile. Nous espérons donc que ce soit similaire à 2017 ».

Pour le moment, le principal problème de Yamaha semble être la vitesse de pointe mais ici cela s’est toujours bien passé. Êtes-vous confiant de pouvoir bien faire ce week-end ?

« Oui. Comme vous l’avez dit, j’ai fait de bonnes courses dans le passé et je suis arrivé sur le podium. C’est donc l’objectif. Concernant la vitesse de pointe, c’est sûr, nous savons que nous ne sommes pas fantastiques, mais sur le papier, c’était plus important en Autriche. L’important est de trouver le bon feeling avec la moto, de trouver le bon équilibre et d’être prêt pour dimanche ».

Récemment, Gigi Dall’Igna a déclaré qu’un 4 cylindres en ligne se comportait bien mieux qu’un V4 dans les virages. Pensez-vous que cela puisse compenser, ici à Silverstone, votre déficit en vitesse de pointe ?

« Je pense qu’entre le V4 et le 4 cylindres en ligne, il y a des choses meilleures et des choses pires, des points positifs et des points faibles des 2 côtés. Nous en avons beaucoup parlé dans le passé, également avec Yamaha, concernant le V4 ou le 4 en ligne. Maintenant, la réalité est que les 2 motos les plus rapides, la Ducati et la Honda, ont des V4. Mais Yamaha est très concentré sur le 4 en ligne car ils pensent qu’ils peuvent faire un meilleur travail avec le 4 en ligne, grâce à l’expérience qu’ils ont. Par exemple, Suzuki est également avec un 4 en ligne et est rapide. Peut-être que sur le papier le 4 en ligne est un peu mieux dans les virages et un peu moins bien en vitesse de pointe c’est possible, mais ce n’est pas complètement vrai. Je veux dire que Yamaha doit travailler pour avoir le maximum de ce type de moteur, qui est leur type de moteur et le sera aussi pour le futur, car je pense que de toute façon lors de différentes saisons où les moto étaient rapides, les Yamaha étaient également rapides en ligne droite avec leur 4 en ligne. Selon moi, ils ont besoin de trouver le maximum pour ce genre de moteur car, selon moi, au final, il n’y a pas une grande différence dans les virages et une grande différence en ligne droite. Si vous en tirez tout le potentiel ».

Vous avez eu une expérience difficile avec Ducati. Que pensez-vous de la décision de Johann Zarco de quitter KTM ?

« Je me sentais un peu pareil que lui quand j’étais chez Ducati car il y avait beaucoup d’attente de l’extérieur, mais encore plus de moi et de Ducati, pour essayer d’être compétitif et essayer de gagner. Mais malheureusement, je n’ai pas eu un très bon feeling avec la moto, en particulier avec l’avant. C’est peut-être similaire pour Zarco. Je sais que quand vous êtes dans cette situation, c’est très difficile, car vous perdez la motivation et vous perdez aussi votre joie de prendre part aux courses et de penser de façon positive que vous pouvez bien faire. Vous êtes déjà dans une spirale négative, car vous savez que c’est difficile : vous ne prenez pas de plaisir à piloter la moto et tout devient encore plus lourd. Les voyages, être en dehors de chez soi, parler avec les journalistes, tout. Il devient également difficile de dormir. Vous rentrez dans un tunnel… J’ai pensé arrêter à de nombreuses reprises quand j’étais avec Ducati, mais finalement, selon moi, c’était une très bonne décision de ne pas renoncer, car si vous arrêtez vous n’avez pas une autre moto pour courir et il est très facile de se voir évincer du business. Finalement, j’ai quand même fait quelques bonnes courses, comme à Misano, et obtenu quelques podiums. Au final, c’était la bonne décision ».
« Sincèrement, quand j’ai entendu pour Zarco, j’ai pensé qu’il avait une autre option pour l’année prochaine. Mais il semblerait que non, donc c’est difficile. Mais je pense que c’est différent pour tout le monde : chacun a son propre feeling, et s’il a fait ce choix, je pense qu’il reviendra bientôt avec une moto compétitive ».

Quel a été le meilleur moment de votre carrière jusqu’à présent ?

« Pour moi, la première victoire avec Yamaha, à Welkom en 2004 ».

Crédit photos : MotoGP.com

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