L’équipe Suzuki a connu les pires difficultés l’année dernière, ne réussissant qu’à obtenir une septième place à l’occasion des quatorze premiers Grands Prix. C’était une cruelle déception après la brillante saison de Maverick Vinales en 2016 (victoire au British GP) et le responsable Satoru Terada fut remplacé par Shinichi Sahara.
La situation se redressa pour les quatre derniers Grands Prix de 2017, avec deux quatrièmes places obtenues à Motegi et Valence. Malgré cela, Andrea Iannone ne terminait que treizième du Championnat et Alex Rins seizième. Au classement du Championnat du Monde constructeurs, Suzuki se classait quatrième avec 100 points, derrière Honda (357 points), Yamaha (321) et Ducati (310), et devant KTM (69) et Aprilia (64).
Si l’on regarde le côté positif, après cette saison 2017 sans podium, Suzuki récupère les avantages d’une « équipe avec concessions » : neuf moteurs au lieu de sept, aucune restriction d’essai et le développement du moteur libre après le début de la saison. Ces concessions seront également appréciées par Aprilia et KTM en 2018.
Du côté des pilotes, Shinichi Sahara, MotoGP project leader, est plutôt confiant : « En ce qui concerne nos attentes au sujet de nos pilotes, nous pouvons être sûrs qu’Andrea a bien adapté son style de pilotage à notre moto. Alex a beaucoup appris lors de sa première saison en MotoGP. Les deux se sont entraidés. Avec plus d’expérience sur la moto et dans notre équipe, ils seront tous les deux plus forts. « Malheureusement, les deux pilotes étaient malades le premier jour du test de Valence. Heureusement, nous avons pu rattraper beaucoup de choses à Jerez. Là, trois pilotes dont Sylvain Guintoli ont pu tourner sur la piste pour nous ».
Lors des tests de Jerez fin novembre, derrière le meilleur chrono réalisé par Andrea Dovizioso sur sa Ducati en 1’37.663, Andrea Iannone pointait à 0.367 et Alex Rins à 0.644. Les deux pilotes Suzuki occupaient les quatrième et sixième places.
Un nouveau moteur et un nouveau châssis ont déjà été essayés. « Nous avons mené à bien un grand programme de tests, expliquait Shinichi Sahara. Nous avons mis à l’essai de nombreuses nouvelles pièces, et nous avons finalement trouvé une direction de développement claire. Certaines des pièces testées étaient déjà de nettes améliorations pour 2018 ».
Les mauvais résultats de 2017 ont été principalement causés par le choix d’un moteur inadapté lors des essais hivernaux précédents, et il fut impossible d’en changer ensuite rapidement. Suzuki ne veut pas faire deux fois cette même erreur : « L’usine se prépare pour la saison 2018, ce qui signifie de longues journées pour nous, mais nous conduisons le développement avec beaucoup de soin, car chaque changement a un impact important dans la catégorie MotoGP. »
Quels sont les espoirs pour la GSX-RR ? « Globalement, nous sommes très confiants pour 2018 Je suis optimiste car nos deux pilotes sont très motivés, notre voie est désormais la bonne », conclut Sahara.
Photo : Andrea Iannone, Davide Brivio, Shinichi Sahara, Ken Kawauchi et Alex Rins (© Suzuki)