C’est en spectateur du premier rang que l’officiel Ducati a pu juger de ses deux collègues turc et anglais à Phillip Island, où il terminait trois fois troisième, alors que le protégé de Kenan Sofuoglu remportait une course et le quintuple Champion du Monde une autre.
Redding était le plus rapide des trois, avec son meilleur temps en Superpole en 1’29.569, devant Rea en 1’29.598 et Razgatlioglu en 1’29.769. Ce même Redding repartait deuxième du classement général de Phillip Island avec 39 points, devant Razgatlioglu avec 34 et Rea avec 32, derrière Lowes avec 51.
Rea aurait-il été au sommet en MotoGP et y aurait-il été vraiment compétitif ? « Non, je ne pense pas. Le Championnat du Monde Superbike et le MotoGP sont à des niveaux différents. Il y a une différence » a expliqué le coéquipier de Chaz Davies dans un podcast de BT Sports.
« Il n’y a pas que les pilotes. Il est très rare qu’un pilote de Superbike vienne en MotoGP et fasse quelque chose de spécial. Je me souviens de Cal (Crutchlow) et de Ben Spies. Mais maintenant, il devient de plus en plus difficile d’atteindre le sommet », a commenté Redding.
« Toprak (Razgatlioglu) est assez impressionnant », selon Redding, qui s’attend à ce que le Turc de 23 ans passe tôt ou tard en MotoGP. « C’est incroyable. Lorsque vous avez un pilote devant vous, vous pouvez toujours voir ce qu’il peut faire de mieux et ce que vous pouvez faire de mieux vous-même. Quand je l’avais devant moi, je l’ai vu tourner avec la moto en travers, la roue arrière décollant quand il a tourné très tard dans le virage. Je me suis gratté la tête après ! »
« Toprak est l’un des pilotes qui pourraient aller loin. Il est très jeune et il est encore en développement » a déclaré Redding, qui ne voit plus Rea en MotoGP malgré son succès. « Il est l’un des meilleurs pilotes du Championnat du Monde de Superbike en ce moment et il roule sur la meilleure moto. L’ensemble est bon et il sait ce qu’il a à faire. »
« C’est un grand pilote qui a un grand potentiel. Il a eu des années difficiles avec Honda. Il y a des coureurs qui n’abandonnent pas et qui font ensuite leur percée. Johnny est l’un de ces pilotes. Il conduisait cette Honda qui était une très mauvaise moto. Il n’a pas abandonné. Quand il a sauté sur la Kawasaki, la compétition n’avait aucune chance… »
« La force de Johnny est qu’il est très intelligent et qu’il agit avec intelligence. Il ne s’effondre pas sous la pression. C’est un avantage. Chaque pilote a une faiblesse. Il faut juste le trouver. A Phillip Island, j’ai vu comment il contrôle la course. »
Photos © Ducati, Pirelli, Yamaha, Kawasaki