Si plus ou moins tous les pilotes se sont plaints d’un manque d’accélération de leurs motos l’année dernière, cette année le rôle de « grande gueule » sur le sujet revenait essentiellement à Cal Crutchlow. Du moins, jusqu’à Assen, car il semble que la compétitivité retrouvée de la Yamaha de Valentino Rossi ait délié les langues, à commencer par celles que l’on trouve dans le box du numéro 93…
Ainsi, Marc Márquez, malgré l’utilisation du moteur big-bang, ne s’attend pas à une grosse amélioration sur le sujet avant l’année prochaine (voir ici).
En écho avec les propos de l’intéressé lui-même, Santi Hernández, chef de l’équipe technique de Marc Márquez, reconnaît également que la RC213V « manque d’accélération » mais que « cela n’est pas lié au moteur, qui n’aurait pas assez de puissance ».
Le technicien espagnol, dans une interview à Movistar MotoGP, confirme que pour Honda, la priorité est de « gagner du grip » pour « avoir un meilleur passage en courbe, profiter de la vitesse et éviter les problèmes de l’arrière de la moto en sortie de virage ».
« Ces problèmes nous handicapent en termes d’électronique, car celle-ci coupe beaucoup à cause des mouvements et il faut réduire la puissance. Voilà où nous devons progresser, mais ce n’est pas facile et nous devons continuer à travailler. A chaque course, nous comprenons davantage et nous nous approchons de ce que nous voulons à atteindre.»
Le problème de Honda ne vient donc pas du moteur, ce qui aurait été étonnant vu le culte traditionnellement voué à celui-ci par la firme de Tokyo, mais bien de la partie-cycle qui ne permet pas de passer la puissance en sortie de virage.
Le week-end prochain, sur un circuit allemand où Marc Márquez a toujours brillé, sera l’occasion de juger si la Honda peut encore le faire face aux progrès de la Yamaha…