Premier ce matin, troisième cet après-midi, Fabio Quartararo n’est pas passé à côté de sa première journée en Allemagne, même s’il s’est énervé en fin de FP2 contre Franco Morbidelli et Takaaki Nakagami qui étaient plus lents que lui sur la trajectoire.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Fabio Quartararo, sans la moindre interprétation journalistique, tenus devant le camion Petronas Yamaha SRT.
En anglais : Vous avez paru en colère à la fin de la FP2…
Fabio Quartararo : « (rires) Non, j’ai été déçu pendant 5 minutes. Vous savez, quand vous mettez un pneu tendre, c’est le meilleur moment de la journée. Vous faites tout le travail et c’est la partie la plus amusante de la journée, et malheureusement, nous n’avons pas pu vraiment faire un bon chrono avec ce pneu. Mais c’est OK. J’étais très en colère mais je dois être davantage calme dans ces conditions. Cela m’est arrivé aujourd’hui mais j’espère que si cela m’arrive encore un jour, je réagirais différemment ».
Il semble que Marc ait un rythme de course un petit peu meilleur que le vôtre, mais le vôtre est déjà très bon…
« Oui, mon rythme de course est bon. Nous savons qu’il est très fort, disons sur deux pistes. C’est juste ma première journée en MotoGP au Sachsenring, donc je regarde vraiment les datas pour savoir où je peux améliorer et quelle partie de la moto je peux améliorer pour demain. Et si nous améliorons encore notre rythme d’un ou deux dixièmes, ce sera très bien ».
Comment va votre bras ?
« Mon bras est plutôt OK. Cela va bien dans les virages à gauche et nous ne souffrons vraiment pas dans les virages à droite, mais il n’est toujours pas parfait, donc nous sommes vraiment impatients qu’il soit à 100 % ».
Avez-vous regardé les MotoE ?
« Je n’ai pas vraiment regardé les MotoE car j’étais à la clinique mobile pour mon bras, mais je regarderai demain la E-Pole car à coup sûr ce sera très amusant puisque ça se dispute seulement sur un tour. Donc je regarderai demain ».
Après Assen qui a été favorable aux Yamaha, est-ce la même chose ici ?
« Pour moi, la Yamaha est bonne partout ! C’est juste qu’il y a certains domaines de la moto qui sont très positifs, et d’autres moins. Ici, il est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de lignes droites et que la moto est très bonne. Pour moi, la moto est bonne et tout est OK, donc c’est un bon circuit pour nous ».
Avez-vous pu suivre Márquez ?
« Pas aujourd’hui. Je ne l’ai pas suivi. Aujourd’hui, j’ai plus travaillé tout seul qu’avec d’autres pilotes, mais c’est vrai que c’est une piste courte pour doubler ».
Ce matin, vous avez été plus vite que lui. Cela vous fait-il espérer quelque chose de bien ?
« Ce matin, nous avons passé des pneus neufs alors qu’il est resté avec les mêmes pneus durant toute la séance, donc… Mais c’est bien pour la confiance d’être dans le top 5 depuis la FP1. Cela permet aussi de bien travailler en FP2 et de ne passer le pneu tendre qu’à la fin. Mais non, pour le moment, je pense seulement à notre travail pour demain. Nous devons encore améliorer quelque chose et j’espère qu’on travaillera bien en FP3 ».
En français : Troisième, c’est une catastrophe ?
« (Rires) non, c’est comme je l’ai dit : Pour moi, le meilleur moment de la journée c’est quand on met le pneu soft. On peut vraiment aller s’amuser et aller vraiment vite. Malheureusement, je n’ai pas pu le faire ».
À cause de Morbidelli et Nakagami ?
« Nakagami, encore, c’est un incident, mais Morbidelli… Mais voilà, c’est comme ça, il faut que j’apprenne à rouler avec de l’anticipation. C’est l’une des premières fois où cela m’arrive et je pense c’était un peu normal aussi car j’étais un peu énervé sur la moto. Je pense qu’il va falloir rester un peu plus calme la prochaine fois ».
C’est encore un circuit très différent de ceux que tu as pratiqués depuis le début de l’année avec cette moto. Mais tout de suite, encore une fois, tu confirmes que tu es à l’aise et que tu n’as pas de problème d’adaptation. Tu t’attendais à être aussi bien tout de suite ?
« Non, parce que c’est un circuit qui ne m’a jamais réussi. C’est un circuit où j’ai tout le temps eu du mal par rapport aux pneus toujours beaucoup trop durs pour nous. Et là, franchement, je me suis senti super bien. Et même avec le pneu dur, j’ai eu un super feeling, comme avec le médium. Malheureusement, je n’ai pas pu vraiment tester le soft à 100 % mais pour l’instant je me sens bien avec les 3 pneus. Et c’est vraiment positif pour le dimanche ».
Vers quel type de pneus tu te diriges pour la course ?
« Je n’ai pas commencé à y réfléchir. J’essaie tout le temps de me décider le samedi, mais à la fin ça se termine tout le temps le dimanche. Donc je pense qu’il va falloir rouler un petit peu avec le soft pour voir si la consistance est bonne ou pas. Mais pour l’instant, c’est sûr qu’on est entre le médium et le dur ».
Quel est l’endroit le plus technique sur ce circuit avec une MotoGP ?
« Surtout le 2e secteur, parce qu’on est tout le temps sur l’angle, et sur cette moto, on fait vraiment surchauffer le côté gauche du pneu. J’essaie vraiment de la faire glisser le moins possible pour éviter l’usure des pneus, pour éviter que ça « spin ». Et je pense que ça, c’est la chose la plus compliquée ».
C’est physique, de rester sous la moto et d’essayer de la relever un peu ?
« Oui, c’est super physique, surtout du côté gauche, parce qu’on est tout le temps en train de corriger, d’essayer vraiment d’être parfait, et c’est physique, on va dire musculaire ».
Que s’est-il passé au virage 3 ?
« Rien, juste une petite glissade et j’ai perdu le pied du cale-pied, mais rien de grave ».
Classement FP2 du Grand Prix d’Allemagne MotoGP au Sachsenring:
Crédit classement: MotoGP.com
