Après avoir été le Directeur technique du Groupe Piaggio, Romano Albesiano est devenu Directeur de la compétition d’Aprilia quand Gigi Dall’Igna est parti chez Ducati. Ses débuts ont été brillants, avec le titre de Champion du Monde Superbike obtenu par Sylvain Guintoli.
Albesiano a commencé sa carrière en compétition en 1989 au sein de Cagiva, en étant le chef de projet de l’entreprise en GP 500. Il est ensuite passé chez Fondmetal Technologies où il était chargé du développement aérodynamique, menant à bien par exemple des recherches pour AMG Mercedes dans le cadre du championnat allemand DTM.
De 1997 à 2205, il était chef de projet chez MV Agusta puis, au sein de la même entreprise, responsable du développement et de la compétition pour la marque Husqvarna. On le retrouvait ensuite chez Piaggio, où il était responsable du développement technique de Moto Guzzi, Aprilia et Derbi.
C’est lui qui a incité Aprilia à rejoindre la MotoGP, profitant en 2012 du règlement CRT (Claiming Rule Team) en fournissant des ART (Aprilia Racing Technology) proches des RSV4 SBK aux équipes Aspar, Paul Bird Motorsport et Speed Master, puis IodaRacing Project ensuite. Depuis 2015, il dirige l’engagement des RS-GP, qui progressent petit à petit, mais sans encore de grand bon avant spectaculaire au niveau des résultats.
« En MotoGP, nous obtenons de très bons résultats en termes de performances de la moto, estime Albesiano. Il est vrai que nous n’avons pas encore réussi à concrétiser en résultats la vitesse que la RS-GP a exprimée, mais la partie importante a été faite : nous savons que la performance est là.
« Nous sommes satisfaits d’Aleix Espargarò. Il s’entend bien avec la moto en général. Sam Lowes ne donne pas tout ce que nous avions espéré, mais cette année, le niveau est tellement élevé qu’il serait difficile pour quiconque d’y parvenir. Il est rookie et il est normal qu’il soit en difficulté, car il a eu peu de temps pour apprendre et suivre le rythme. Sa plus grande limite est le freinage.
« Les pneus sont maintenant plus importants que la moto, donc, si vous ne trouvez pas le bon moyen de les utiliser, même si vous avez la meilleure moto, vous ne pouvez pas être rapide. Avec notre Aprilia, la gestion de l’arrière est bonne, alors que nous devons être plus prudents en termes d’usure des pneus avant. »
Sur une échelle de 1 à 10, quel est l’écart d’investissement entre MotoGP et SBK ?
« Le ratio est de 9 à 1. Donc, la MotoGP absorbe 90% des ressources et des engagements de l’entreprise, et la SBK les 10% restants. »
Photo et source : gpone.com
