Cela ne vous a pas échappé : Portimão succède à
Losail en tant que Grand Prix d’ouverture du
championnat du monde. Nous étions désormais habitués à observer le
retour de nos héros sous les projecteurs qataris, mais en raison de
travaux, Losail est relégué en fin d’année, juste avant Valence.
L’occasion parfaite de revenir sur les différents circuits qui ont
ouvert la saison, avec leurs spécificités.
Le tout premier championnat du monde organisé par la FIM en 1949 a
débuté au Tourist Trophy, épreuve mythique s’il en
est. Dans les années 1950, l’entame du mondial n’était pas bien
définie, car cela ne représentait pas quelque chose d’exceptionnel.
La compétition comptait moins de dix épreuves, et il fallait bien
commencer quelque part. On pose les valises en Espagne, du côté de
Montjuïch en 1951, puis à
Berne en 1952 et même en France, à
Reims en 1954. Cette alternance entre ces pays, la
RFA en plus, dure jusqu’à l’aube des années 1960,
où une certaine récurrence s’installe.
En effet, la piste espagnole de Montjuïch, sur les
hauteurs de Barcelone, est préférée au Tourist Trophy, visité plus
tard dans l’année. Il est intéressant de noter que les 500cc ne
courent pas, et commencent toujours sur l’île de Man.
Daytona
pointe le bout de son nez, et figure en tête de liste lors des
saisons 1964 et 1965. Puis, le calendrier
s’emballe.
Les folles années 1970 sont marquées par une organisation en pleine
expansion, mais avec un planning extrêmement
flexible. Les circuits viennent, repartent, ne sont plus
jamais courus… difficile de s’accrocher à des dates comme on le
fait de nos jours, où certains évènements relèvent de la tradition.
On en profite pour commencer en Argentine, au
Venezuela, en Autriche, on revient en France, que
ce soit sur le Paul Ricard ou au Mans, et même à
Charade. Et pourquoi pas démarrer au Grand Prix
des Nations, épreuve tout aussi historique. Le
Salzburgring, en Autriche, a aussi eu le droit de
recevoir en premier. Mais en 1980, la course prévue en avril fut
annulée en raison …de la neige.
En général, quand ils sont disponibles, on essaye de partir le plus
loin possible pour ne pas presser le transport du matériel. Ainsi,
chaque fois qu’un Grand Prix lointain s’ajoute au calendrier, il
fait souvent figure d’entame. C’est le cas de
Kyalami au début des années 1980. Il faut savoir
que le mondial motocycliste accusait un vrai retard face à la
Formule 1, déjà bien plus professionnelle et globale. À
l’époque, nous ne parlions pas de « tournées
asiatiques », et même d’escapades américaines ; les
courses se faisaient rare ailleurs qu’en Europe. Pour vous
faire une idée, aucune manche ne fut organisée hors du vieux
continent en 1986, ce qui est finalement très récent.
Mais tout changea en 1987. Cette fois, le
Japon ouvrit la saison, et on termina par un
semblant de voyage sud-américain, avec un GP au Brésil puis en
Argentine. L’on pouvait croire que le Japon allait venir, puis
passer, mais Suzuka
s’établit durablement comme la manche d’ouverture. Pendant six
années, les stars qu’étaient Eddie Lawson, Kevin Schwantz,
Wayne Rainey et autres Wayne Gardner s’échangeaient les coups sur
ce tracé légendaire. Cela donnait le ton pour la
saison.
C’est tout pour aujourd’hui ! Rendez-vous demain, même heure,
pour la suite de cette rétrospective. Dites-nous ce que
vous en avez pensé en commentaires !
Photo de couverture : Tokumeigakarinoashima