Vous en avez forcément en tête. Vous savez, ces pilotes qui ont une grande carrière, des accomplissements exceptionnels mais dont personne ne parle. Ceux-là sont sous-cotés, pas appréciés à leur juste valeur. En Grand Prix motos comme dans tous les autres sports, on en trouve à la pelle, qui payent parfois le prix d’une attitude pas assez marquée, d’une époque défavorable ou de bien d’autres paramètres. Ensemble, dressons un top 10 des pilotes les plus sous-côtés de l’histoire des Grands Prix motos.
Hier, nous présentions les critères de sélection ainsi que les mentions honorables dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici. Débutons avec les dixièmes et neuvièmes places de nos pilotes sous-côtés.
10) Takazumi Katayama
Les Japonais sont toujours difficiles à classer, car leur attitude généralement discrète ne leur permet pas de durablement marquer l’histoire. Pour preuve, aujourd’hui, beaucoup ont oublié Takazumi Katayama alors qu’il s’agissait d’un pilote exceptionnel.
Arrivé au début des années 1970 en mondial, il s’est tout de suite imposé comme un pilote incontournable au sein du giron Yamaha, d’abord en 250cc, puis en 350cc, et finalement en 500cc. Dès sa première année en quart de litre, il remportait déjà son premier Grand Prix en carrière.
Rapide dans toutes les conditions et surtout peu importe la cylindrée, Takazumi est souvent battu jusqu’en 1977. Cette saison, en 350cc, il termine devant tous les autres pilotes équipé de Yamaha (Jon Ekerold, Tom Herron, Michel Rougerie, Christian Sarron…) pour remporter son premier titre mondial, et avec la manière.
En 1978, il est vice-champion du monde derrière Kork Ballington en 350cc, mais pourtant, n’est pas très populaire même sur ses terres. En effet, le Japon n’est encore pas passionné par les Grands Prix motos malgré la domination des marques historiques du pays. Pratiquant la méditation avant chaque course, il est parfois incompris par ses pairs.
Quand Honda revient aux affaires à la fin des années 1970, leur choix se porte sur Takazumi Katayama pour développer leur nouvelle 500cc. Sur la NS500, il remporte aussi un Grand Prix à l’occasion de la manche suédoise en 1982. Sa carrière se poursuit, aussi de l’autre côté du box, en tant que propriétaire d’équipe ; une vie bien trop fournie pour être résumée en quelques lignes.
Quoi qu’il en soit, il fait assurément partie de ce top 10 des pilotes sous-cotés mais ne peut pas vraiment monter plus haut car malgré tout, son nom revient fréquemment quand l’on évoque les plus grands pilotes Japonais de tous les temps.
9) Johnny Cecotto
Un mystère. Nous avons déjà consacré un article entier à la légende vénézuélienne (cliquez ici), alors concentrons-nous davantage sur sa position dans ce top 10.
À vrai dire, Johnny Cecotto est relativement connu mais encore une fois, il ne s’agit pas d’un classement des pilotes oubliés, mais bien sous-cotés. Au final, de quoi se rappelle-t-on ? Des blessures, oui, de sa nationalité, certainement, ou de sa belle gueule avec ses cheveux longs. Mais il faut bien se rendre compte de quoi on parle.
Sans les multiples blessures qui ont détruit sa carrière, Johnny Cecotto serait peut-être l’un des meilleurs pilotes de tous les temps, tout simplement. Au-delà de son championnat du monde 350cc 1975, il a toujours été rapide, dans le coup pour jouer la victoire ou la pole. Victorieux en 250cc, 350cc et 500cc, il fait assurément partie de la discussion des plus grands talents naturels de l’histoire de notre sport, alors que l’on pense d’abord aux Casey Stoner et autres Marc Márquez. Au vu de ses résultats, Johnny a tout à fait sa place à côté de ces légendes, au moins sur ce paramètre.
Quelques chiffres : 26 podiums et 14 victoires en 48 courses disputées, accompagné de 13 poles, un exercice dont il raffolait (8/11 en 1978, catégorie 500cc, face aux Barry Sheene et autres Kenny Roberts). Tout simplement monstrueux et bien trop souvent oublié par rapport à son talent.
C’est tout pour aujourd’hui ! Retrouvez la suite du classement en cliquant ici. Qu’en avez-vous pensé ? Dites-le nous en commentaires !
Photo de couverture : Lothar Spurzem