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Même si vous suivez les Grands Prix motos depuis peu, vous avez déjà entendu son nom. Mike Hailwood, patronyme de légende, qui renvoie aux temps les plus sacrés. Qui est ce discret mais jovial britannique que l’on ose comparer au roi Giacomo Agostini ? Réponse dans cette saga, composée de trois articles.

Bien sûr, même en trois parties, les présentations seront brèves et à raison : La fondation Mike the Bike distingue sept livres qui retracent la vie du champion. L’idée et de vous présenter le bonhomme ainsi que ses plus grandes victoires, le tout en replaçant dans le contexte d’époque. Vous nous suivez ?

Stanley Michael Hailwood, contrairement à nombre de ses homologues italiens, naît le 2 avril 1940 dans le luxe et le confort. Son père, Stanley William Hailwood est un millionnaire, possédant de nombreuses affaires et un pied dans l’industrie motocycliste. Basé à Great Milton, non loin d’Oxford (environ une heure au Nord-Ouest de Londres), la famille prospère.

À 10 ans, Michael s’intéresse beaucoup aux motos, mais se doit de réussir dans les études afin de tenir son rang. Voyant la passion de son fils grandir avec les années, William décide de ne pas lui infliger quelconque pression supplémentaire, et de l’envoyer travailler dans l’entreprise familiale.

Le Tourist Trophy 1956 est une révélation. En tant que spectateur, il découvre la plus grande course moto du monde, émerveillé devant les Ken Kavanagh, Carlo Ubbiali et autres John Surtees. Michael sait désormais ce qu’il veut faire de sa vie.

 

Reconnaissable au premier coup d’œil. Photo : ANEFO


Son paternel l’a envoyé travailler chez Triumph pendant qu’il se préparait à courir. En avril 1957, il complète sa première course et termine 11e, sur le tracé d’Oulton Park. C’est en 1958 que « Mike » explose réellement.

Son talent se fait remarquer dans les formules de promotions réservées aux jeunes. Il est tellement fort que des piges en championnat du monde lui sont accordées, notamment sur le Tourist Trophy de l’île de Man.

Mike Hailwood et le TT, c’est une affaire qui marche. Cependant, nous avons également rédigé un article à ce propos, dans la rubrique ‘Les Mythes du Tourist Trophy’, à paraître dans quelques semaines tant il y a de matière.

Le génie court dans quatre catégories en même temps, sans se fatiguer. En 1959, il s’affirme toujours plus, sans contrat avec une grande écurie, et remporte sa toute première course en mondial à l’occasion du Grand Prix d’Ulster 125cc

Tout bascule en 1961, quand ce dernier signe avec Honda, une nouvelle marque en compétition. Sur sa RC162, il écrase le championnat 250cc et s’adjuge le titre mondial, quatre années seulement après ses débuts. L’histoire est en marche.

 

La Honda RC162 utilisée en 1961. Photo : Benutzer Passottino

 

En catégorie 500cc, il tombe sur un os. D’abord engagé sur Norton puis MV Agusta, malgré les contrats, Mike était toujours sur différentes marques, jamais attaché à un seul constructeur, notamment au début de sa carrière, Hailwood s’incline contre Gary Hocking au général, après avoir terminé six fois deuxième.

De toute évidence, les machines italiennes étaient meilleures. Le comte Agusta ne reste pas insensible à l’immense talent de l’anglais. Il lui propose tout naturellement un guidon pour 1962; Les choses très sérieuses débutent désormais.

Rendez-vous demain pour le deuxième épisode !

 

Photo de couverture : ANEFO 

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