Il faudra attendre début août pour retrouver les Grands Prix motos ! Du point de vue des pauses, cette saison est assez étrange puisque nous alternons longues périodes sans courses et week-ends chargés consécutifs. Initialement, le MotoGP était prêt à visiter un nouveau pays durant cette période : le Kazakhstan, plus précisément, Almaty, la plus grande ville du pays située au Sud, non loin de la frontière avec le Kirghizistan. Le circuit de Sokol, finalement pas au programme, aurait constitué le premier Grand Prix en Asie centrale de l’histoire. Mais justement, quels sont les pays qui ont accueilli au moins une course du championnat du monde ? Tour d’horizon géographique, en deux parties.
Le mondial porte bien son nom ; s’il mit longtemps avant de s’exporter à l’international, notre championnat s’est déjà disputé sur les cinq continents, dont quatre sont encore au programme en 2023. Pour cette revue, nous allons aborder tous les pays par régions.
Europe
Débutons par notre bonne vieille Europe, celle qui a couvé le plus de manches. Tout d’abord, le pays le plus souvent visité par le mondial, à savoir… l’Espagne. Si l’on pouvait penser à l’Italie ou la Grande Bretagne, l’état ibérique reçut nos héros à 144 reprises, un record. Cela est dû au nombre de circuits présents chaque année ; trois en 2023.
L’Italie n’est pas loin (105), et il faut savoir que le Grand Prix de Saint-Marin, couru à Imola, au Mugello et à Misano sans discontinuer depuis 2007, se situe toujours sur le sol italien. Le petit pays enclavé, aussi plus ancienne république du monde, ne possède pas de circuit.
Notons également l’Allemagne (83), avec les Grands Prix de la RDA compris, sans oublier le Royaume-Uni (95). D’ailleurs, petite particularité liée à cette localité. Sur 95, seulement 44 se sont disputés en Angleterre, terre fertile dans le monde des sports mécaniques. Si l’on est plus précis, la dépendance de la Couronne Britannique de l’île de Man reçut 28 manches dans le cadre du mythique Tourist Trophy, tandis que l’Irlande du Nord en accueillit 23 pour le Grand Prix d’Ulster. Ces différences créèrent des tensions, notamment en raison des manœuvres de l’IRA au début des années 1970.
Bien sûr, impossible d’oublier la France, 67 courses organisées au compteur, mais aussi les Pays-Bas, hôte du mythique TT Assen (74 éditions). Depuis 2000, le Portugal se chargea de 18 courses, dont certaines sur le sol espagnol ; une énième bizarrerie. On attend toujours le retour de la Belgique et de Spa-Francorchamps, avec déjà 41 courses depuis 1949, première année du mondial. La Suisse (6), elle, ne risque pas de revenir ; les activités motorisées sur circuit permanent sont prohibées depuis le terrible accident de 1955 aux 24 Heures du Mans, qui coûta la vie à plus de 80 personnes.
Plus à l’Est, impossible d’omettre l’Autriche (33 courses) et son circuit de Spielberg, qui nous offre toujours l’un des plus beaux paysages. Malheureusement, Brno et la Tchéquie (51) ne sont plus à l’ordre du jour, tout comme la magnifique contrée qu’est la Croatie, hôte de 21 manches à l’heure yougoslave. N’oublions pas la Hongrie (2), que l’on adorerait revoir de nouveau.
Plus au Nord, la Suède (22) est bien pauvre ; les pilotes se font rares, et préfèrent sans doute le rallye tout comme en Finlande (21), qui, pourtant, aurait dû faire son grand retour avec le KymiRing !
Amérique du Nord
Maintenant que nous avons traité le continent le plus évident, franchissons l’Atlantique. C’est assez court, puisque seulement deux pays ont été visités. Bien sûr, les USA trônent en tête de la zone, avec 35 manches depuis 1964. De nombreux circuits ont été employés, de Daytona à Laguna Seca en passant par l’infield d’Indianapolis. Aujourd’hui, le Circuit Of The Americas d’Austin, Texas, est le seul représentant du drapeau étoilé au calendrier, alors qu’ils étaient trois en 2013.
C’est moins connu, mais le Canada eut aussi droit à son Grand Prix ! Une seule fois, en 1967, la course fut programmée à Mosport dans un climat hivernal. C’est ici que Giacomo Agostini fut titré en ayant le même nombre de victoires que Mike Hailwood. Malheureusement, plus jamais on ne remit les pieds dans ce pays aussi beau que passionnant.
C’est tout pour aujourd’hui ! Demain, nous poursuivrons notre tour du monde, alors rendez-vous au même endroit, à la même heure !
Photo de couverture : Ahmet-Colakoglu