Pour peu ce serait l’invité surprise de ce premier jour en Autriche. Sur un tracé du Red Bull Ring qui fait la part belle aux machines adeptes des chevauchées fantastiques, Maverick Viñales a réussi à positionner sa Suzuki genre cheval de trait comme le recours aux Ducati.
Meilleur temps dans la froide grisaille matinale et troisième performance au terme d’un après-midi tout juste tiède, Maverick Viñales se délecte des températures automnales. Il a su cravacher sa GSX-RR pour jouer la force d’interposition entre les Ducati et les Yamaha et autres Honda. Maintenant, la marge de manœuvre est réduite et l’Espagnol de 21 ans devra éviter les batailles en peloton. Cependant, sur un tracé qui donne des ailes, il se félicite de ses nouveaux ailerons !
« Nous avons de nouveaux ailerons qui fonctionnent très bien. Sur le second rapport, elle se cabre beaucoup moins et dans le premier secteur, c’est très positif ». Voilà un argument qui sera à verser au dossier de l’interdiction de ces accessoires au nom de la sécurité. Pour mieux contredire l’idée qu’ils sont dangereux avant d’être sûrs… Mais ensuite, comment va la Suzuki ? « Nous utilisé les pneus tendres pour mon tour le plus rapide. Je ne suis pas si loin. Il nous faudrait un peu plus de puissance et nous travaillons pour trouver la meilleure accélération. C’est important pour les batailles en paquet et il est difficile ici de dépasser sur les freins ».
Si Viñales a donné du bonheur à Suzuki, Aleix Espargaró a causé du souci. Pas dans le rythme le matin alors que son équipier était en haut de la feuille des temps, celui qui servira Aprilia en 2017 est tombé l’après-midi pour se fracturer un doigt.