pub

Le confinement nous a laissé le temps, pour la plupart, de se replonger dans des livres, films, séries ou jeux vidéos. Justement, les studios italiens Milestone nous ont gratifié d’un nouvel opus de la série MotoGP ce 23 avril dernier. Alors, après presque un mois de test – intensif – de la rédaction, vaut-il le coup ?

Une brève présentation s’impose. Au premier coup d’œil, le jeu reste dans la même lignée que MotoGP 19, à quelques exceptions près. Le gameplay suit aussi son prédécesseur, mais les phases de freinage ne manqueront pas de vous surprendre, ces dernières étant bien plus difficiles à négocier. En effet, la roue arrière a souvent tendance à délester et ceci peut être un peu déroutant lors de la prise en main; rien de bien grave ceci dit. En virage, il sera beaucoup plus facile de perdre la roue arrière, mais le risque de highside restera faible.

Globalement, le gameplay est assez grisant et la sensation de vitesse, tout comme les graphismes ne manqueront pas de vous donner des sensations. Des ajouts tels que la fonctionnalité « power » (agissant comme différentes cartographies moteurs) vous obligeront à user de stratégie afin de finir la course avec assez d’essence, en allant le plus vite possible.

Vos adversaires en piste ne vous laisseront aucun répit, surtout si vous poussez la difficulté de l’intelligence artificielle à l’ « extrême », au-delà de 100 %. Bien qu’il prenne les bonnes décisions dans la majorité des cas, il est souvent trop agressif et réagit étrangement par moments, selon les circuits et la météo.

Le mode carrière a lui aussi évolué. Il est très complet et propose une bonne immersion : dirigez vos ingénieurs, et indiquez leur les points faibles de votre machine pour les améliorer le plus rapidement. Le système de contrats est lui aussi intéressant et vous mettra face à des dilemmes qui apporteront du piquant à votre expérience. Ceci dit, rien de bien novateur et un manque de cinématiques probant ne fait pas passer ce mode de jeu dans une autre dimension. Du bon, mais pas au-delà. Le mode carrière manager est de retour, et vous permettra de faire monter votre propre écurie. Une addition appréciable.

Outre le mode « contre-la-montre », « en ligne » et « championnat » dans le jeu depuis des années, la personnalisation du pilote revient une fois de plus, toujours plus poussée. Franchement, quel plaisir de pouvoir faire un casque spécial pour le Grand Prix de France, ou télécharger une création de vos amis pour courir contre eux. L’outil de création manque cependant un peu de facilité de prise en main et parfois brouillon ; il ne s’approche que de loin de l’outil présent sur la licence Forza, la référence dans ce domaine depuis plusieurs années.

Une fois votre pilote créé à votre goût, du numéro au casque en passant par la couleur des sliders, vous pourrez vous attaquer au dernier mode de jeu, revu cette année : le mode historique. Celui-ci change des précédents opus : des courses vous sont proposées, de la plus facile à la plus dure, pour remporter des « diamants ». Avec cette monnaie, vous pourrez acheter des pilotes ou des anciennes motos, mais pas dans n’importe quel ordre. À la fin de chaque course, trois items vous sont proposés et pas un de plus. Vous l’aurez compris, pour débloquer les pilotes les plus rares (Casey Stoner 2007, Valentino Rossi 2009 …), il vous faudra jouer un paquet de fois, ce qui rend la chose plutôt intéressante.

Mais une fois de plus, difficile de comprendre pourquoi Milestone nous permet de voir à l’avance tous les pilotes, même ceux que l’on n’a pas encore débloqués. Il aurait peut-être été plus judicieux d’avoir la totale surprise à la fin des courses, sans savoir ceux qui étaient présents dans le jeu.

Faut-il l’acheter ? La réponse est oui, mais pas au prix fort. En effet, à l’heure du lancement, le jeu n’est toujours pas complet et de gros défauts énervent au plus haut point en course. Impossible de ne pas parler des pénalités : elles vous pourriront la vie au moindre faux pas, d’autant plus que vous ne pourrez les ôter. Des mises à jour sont à prévoir, ainsi que des patchs pour enfin inclure la Red Bull Rookies Cup ainsi que le MotoE. Pour 70 euros sur console (prix XBOX et PS Store), l’addition est un peu salée.

Pour un passionné, quel plaisir d’avoir une multitude de détails (panneautage, flammes bleues au Qatar…) favorisant l’immersion. Mention spéciale au coucher de soleil à Losail pour les courses Moto2, ainsi qu’au mode photo permettant de faire des clichés réalistes à souhait. Pour résumer, un bon jeu dans l’ensemble qui ne manquera pas d’égayer vos journées.

Tous les articles sur les Pilotes : Fabio Quartararo, Jorge Lorenzo

Tous les articles sur les Teams : Ducati Team, Movistar Yamaha MotoGP, Repsol Honda Team, Team Suzuki Ecstar