Rien n’a été simple pour les troupes KTM lors de ce Grand Prix du Qatar. Une traversée du désert même, durant quatre jours. Un petit point ramené de ce calvaire aurait été l’oasis. Mais il n’a été qu’un mirage aperçu par Pol Espargaró. Il y a encore trop de grains de sable dans le projet RC16.
Les deux motos autrichiennes se sont élancées des deux dernières places disponibles sur la grille de départ et la moins lente d’entre elles regrettait un passif de 2.8 secondes sur un Maverick Viñales en pole-position. Durant la course, l’écart a été moindre, mais tout de même de l’ordre de 1.6 seconde au tour. Pas de quoi pavoiser donc.
La RC16 a besoin qu’on lui donne des ailes et ce n’est pas ce qui est inscrit sur son carénage qui a fait des miracles. Cependant, il ne s’en est fallu que de quatre secondes pour que Pol Espargaró ne ramène un point inespéré à l’usine de Mattighofen.
Le frère de celui qui a fait un festival sur l’Aprilia explique : « ce tracé de Losail est sans doute le pire que notre moto pouvait trouver. On a tourné à Phillip Island, à Valencia, en Malaisie et à Jerez. Et Losail nous est clairement le moins favorable ». Surtout avec une moto en quête de motricité et au caractère moteur encore trop généreux.
« Il faut tirer tout de même des choses positives. On termine à quatre secondes de quelques Ducati et d’une Honda. KTM commence son histoire avec ce Grand Prix. Et c’est le plus important ».
Le plus important aussi est d’avoir les deux motos à l’arrivée. Essentiel pour recueillir un maximum de données et d’expérience. Bradley Smith, qui a fini dix-septième derrière son équipier insiste : « le but était de ramener un point et on n’a pas été loin alors on est un peu déçus ».
« Si on avait eu une FP4 et de vraies qualifications, peut-être que les choses auraient été différentes. Jusque-là, nous n’avions aucune idée du comportement de la moto jusqu’au terme d’un Grand Prix ». Par ailleurs, les deux pensionnaires n’ont pas fini derniers. Cette place est revenue à Sam Lowes sur l’Aprilia.
