De nombreux anciens pilotes de Grand Prix se sont laissé tenter par l’aventure de l’endurance, dont Mike di Meglio, Broc Parkes, Alexis Masbou, Niccolo Canepa, Vincent Philippe, Jules Cluzel, David Checa, Lucas Mahias, Louis Rossi et beaucoup d’autres. Randy de Puniet a également cédé aux sirènes des 24 Heures.
Il est engagé cette semaine sur la ZX-10R officielle de l’équipe SRC Kawasaki de Gilles Stafler. Il a pour coéquipier Fabien Foret et Mathieu Ginès, le quatrième pilote étant Morgan Berchet. Au Bol d’Or l’an dernier pour sa première course d’endurance avec le Team SRC Kawasaki, Randy avait terminé deuxième avec Grégory Leblanc et Fabien Foret. Il s’était également classé deuxième des 8H de Suzuka en 2014 sur la Suzuki Yoshimura officielle avec Takuya Tsuda et Josh Waters (photo du bas).
« Ce sont mes premières 24 Heures Motos, je pense que ça ne va pas être facile car le circuit est physique, estime Randy. C’est également délicat pour dépasser, on perd vite des secondes, ce n’est pas un domaine dans lequel je suis à l’aise. J’ai profité des essais et vais encore profiter de ceux de cette semaine avant la course pour m’exercer aux dépassements, doubler un maximum tout en gardant un rythme le plus constant possible. Les conditions météos vont être une nouveauté, je n’ai pas encore connu de températures fraiches en endurance ou la pluie. On peut s’attendre à des conditions difficiles mais il faudra faire avec et s’adapter. »
« Il y a un super grip et il n’y a plus de bosses, c’est une très bonne chose. Par contre ça use les pneus très vite mais on va travailler avec Pirelli pour arranger ça. Si on fait des tours lents, je ne sais pas pourquoi, peut-être parce qu’on accélère au mauvais endroit, on use encore plus. Il nous faut rester dans les chronos pour que le pneu s’abime moins, mais ça tombe bien on est là pour ça. »
« La moto est nouvelle mais c’est la première fois que je roule avec une moto d’endurance au Mans. Il va falloir qu’on améliore son comportement en entrée de courbes, c’est ce qui me gêne le plus pour le moment. »
C’est quelques jours avant le Bol d’Or l’année dernière que Randy a décidé de plonger dans l’endurance : « Les choses se sont faites une semaine avant la course. On m’a proposé de participé au Bol d’Or avec le SRC et j’ai dit oui, parce que j’avais vraiment envie de le faire. J’ai découvert la moto le mardi avant la course, pendant la journée d’essais privés et là j’étais largué ! Par rapport à ce que je connaissais, elle me paraissait être une moto molle et lourde, je n’avais pas de feeling. Le jeudi c’est venu petit à petit et en course j’ai eu le déclic au 2e relais, après c’était parti ! Je n’ai surtout pas précipité les choses, il y a eu un bon déclic et j’ai compris. C’est pour ça que maintenant je pense que je peux apporter quelque chose pour améliorer la moto au niveau réglage et améliorer la performance globale. »
« Ma carrière en MotoGP ou en Superbike est terminée. L’endurance me permet de rouler et de me faire plaisir. Un jour un pilote m’a demandé pourquoi je venais là et je lui ai répondu que je m’amusais et prenais du plaisir. J’ai eu deux années difficiles sur les dernières saisons, j’avais perdu le plaisir de faire de la moto. Au SRC Kawasaki il y a une bonne ambiance et puis si je pouvais gagner ce serait très bien donc je vais tout faire pour. Le jour où je ne m’amuserai plus, je ferai autre chose.
« Ce qui est sûr c’est que la course me manquait, ça on s’en aperçoit quand on arrête. L’adrénaline de la course, de la bagarre sur la piste, le drapeau à damier, tout quoi. L’endurance est donc une bonne opportunité de retrouver tout ça, de retrouver le plaisir de piloter. Et puis dans l’avenir j’espère faire des courses de 8 heures un peu plus sprint pour aussi avoir un rythme plus agressif. »
Photos SRC Kawasaki, A.C.O. et Yoshimura Suzuki
Source : Automobile-Club de l’Ouest