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Connu de tous les fans de MotoGP et animateur du championnat il y a de cela une dizaine d’années, Antonio « Toni » Elías était un pilote magnifique. Titré en 2010, sa carrière n’en reste pas moins méconnue, et ce jusqu’à sa récente reconversion aux États-Unis. Voici tout ce que vous devez savoir sur le premier champion du monde Moto2 de l’histoire.

Comme beaucoup d’autres de ces collègues, Toni Elías est Catalan. Après de bons résultats sur le plan national, trois wildcards lui furent offertes lors de la saison 1999. Pourtant peu convainquant, il réussit cependant à obtenir un contrat pour l’an 2000. Matteoni Racing voyait en lui un jeune talent prometteur, à juste titre.

Sur une Honda RS125, l’année ne fut pas aussi belle qu’espérée. À 17 ans, il compte un seul top 10 acquis chez lui, sur le circuit de Catalunya. Une fin de saison correcte lui ouvre les portes d’un bon team de développement : le Movistar Junior Team. Telefónica Movistar, géant des communications en Espagne, est alors très présent dans le monde des sports mécaniques au début des années 2000, sponsorisant Dani Pedrosa tout comme l’équipe officielle Suzuki en MotoGP.

Elías est donc de cette équipe, visant à développer les jeunes pépites. Quasi instantanément, c’est le déclic. Le jeune Antonio monte sur le podium en France, puis en Catalogne avant de remporter son premier Grand Prix à Assen. Ce succès sera suivi d’un autre à Brno. Une année 2001 particulièrement faste avec la troisième place du championnat à la clé.

Photo : Motoracereports

Movistar officialise son passage en catégorie intermédiaire quelques temps plus tard, dans l’équipe première cette fois. L’acclimatation à la 250cc est difficile, mais Elías parvient rapidement à retrouver le chemin des podiums, puis de la victoire à Motegi. 2003 est l’année de la révélation. Auteur d’un début de saison tonitruant, il se montre rapidement comme un futur prétendant au titre. Finalement, c’est l’intraitable rookie Manuel Poggiali qui s’impose, confirmant son statut de future superstar.

Malgré cinq victoires, l’espagnol ne peut contenir le retour de Roberto Rolfo en fin de saison. Dur à avaler. 3e n’en reste pas moins un beau résultat. Le titre est en vue pour 2004, mais la concurrence couplée au changement d’équipe (il évoluait désormais chez Fortuna Honda) ont raison de sa compétitivité. La quatrième place au général lui permet d’accéder à la MotoGP l’année suivante. L’apprentissage se fera aux côtés de Marco Melandri, talentueux italien qui peut rivaliser avec Valentino Rossi dans ses meilleurs jours.

Les premiers temps ne sont pas roses. Rarement dans le top 10, Elías ne convainc pas. En plus de cela, son coéquipier score podium sur podium et remporte même deux courses avec la YZR-M1. Ce dernier réalise sa meilleure année en mondial, réussissant l’exploit de finir vice-champion du monde sur une moto privée.

Toni Elías le sait. En 2006, s’il veut rester dans une écurie de pointe dans le futur, les résultats doivent être plus probants. Fortuna, entre-temps, change de monture. On préfère la Honda RC211V à la Yamaha et cela ne pouvait que ravir Toni.

Le début de saison tranche avec 2005. Mais ça, ce sera pour un prochain épisode, demain à la même heure.

 

Photo de couverture : GoGo Visuals