Prenez une équipe du Championnat du monde d’Endurance, la plupart des teams du Championnat de France Superbike, une Suter 4 cylindres 2-temps flambant neuve, ainsi que quelques pilotes du Promosport voulant se faire plaisir, et vous obtenez le roulage d’entraînement qui a eu lieu lundi et mardi derniers sur le circuit de Nogaro, principalement en vu du FSBK.
Malheureusement, les conditions météorologiques n’ont vraiment pas été de la partie, la piste située dans le Gers et louée par Twist Ring Racing n’étant sèche qu’un peu le lundi matin et à partir du mardi après-midi.
Toutefois, cela a suffit aux pilotes pour reprendre leurs marques, l’ex-pilote de Grand Prix Valentin Debise inscrivant un consistant 1’28.993 en haut de la feuille des temps devant les habitués du Superbike français que sont Morgan Berchet, Matthieu Ginès (Tech Solutions), Kenny Foray (Test Team Dunlop), Mathieu Lussiana, Axel Maurin (Team CMS), David Muscat et autre Alan Techer (Tecmas).
Valentin Debise : « C’est un roulage organisé par Twist Ring Racing, dont le patron, Pablo, est d’origine allemande, comme son prénom ne l’indique pas. Vu qu’il n’y a pas d’essais pré-saison pour le championnat de France, contrairement à ce qui se passe en MotoGP, il organise maintenant ce roulage chaque année et cela s’est progressivement imposé comme une référence. Pour cela, il y a une sélection avec un certain chrono obligatoire, et le résultat est qu’il n’y a que des équipes de course et des pilotes de course, avec seulement des grosses motos puisque c’est interdit aux 300cc. À Nogaro, les pilotes étaient tellement nombreux qu’il a fallu les séparer en deux groupes, le vert pour les plus rapides et le jaune pour les un peu moins rapides. Grosso modo, pour vous donner une idée, le groupe vert correspondait à du FSBK , avec, que ce soit en 600cc ou en 1000cc, les meilleurs pilotes du championnat, et le groupe jaune à du Promosport. Ce qui est bien, c’est qu’il y a les transpondeurs sur les motos, et c’est donc la première confrontation entre les pilotes de l’année. C’est donc intéressant de s’y rendre car avant cela tout le monde à plus ou moins roulé dans son coin à droite ou à gauche, mais se retrouver tous ensemble à Nogaro permet de se calibrer les uns par rapport aux autres. Même si je faisais pas le championnat de France ces dernières années, je m’y suis toujours rendu pour se remettre un peu dans le rythme, se tirer la bourre avec les copains et voir où on n’en est. »
Quelles étaient les conditions météorologiques ?
« Cette année, on n’a pas eu trop de chance le premier jour, avec une piste humide, mais on a pu faire pas mal de tours sur le sec durant le deuxième jour. Malgré qu’on n’ait pas énormément roulé, les chronos ont quand même été bons pour pas mal de pilotes. Je pense ceci est dû au fait que les manufacturiers ont pas mal progressé ces dernières années. Michelin était présent, tout comme Dunlop avec son test Team. Il y avait également tous les techniciens des suspensions des différentes marques et tous les gens qui gravitent autour du championnat de France. Au final, notre test s’est bien passé. On a quelques trucs à travailler sur la moto mais je sais exactement ce qu’on doit faire. »
Est-ce que cela veut dire qu’après ton année sabbatique, tu vas faire le championnat de France FSBK ?
« Non. Même si cela paraît maintenant difficile, je suis encore en train de mettre en place ce que je peux faire en Amérique. J’avais une course prévue la semaine prochaine mais visiblement je ne vais pas pouvoir m’y rendre. »
Parallèlement, continues-tu à faire des tests de pneus pour Michelin ?
« Oui, je continue mes tests avec Michelin. J’ai déjà roulé quatre journées avec eux en début d’année en travaillant sur les pneus des 600cc puisque ceux-ci vont sans doute passer en slicks dans tous les championnats nationaux l’année prochaine. Du coup, Michelin en profite pour faire évoluer sa gamme, bien que celle-ci soit déjà vraiment bien. C’est vraiment du peaufinage… Je fais également des tests avec les pneus MotoGP mais je ne pense pas que j’ai le droit d’en parler. Le programme comporte différentes séances dans les semaines à venir mais je ne sais pas si cela sera maintenu ou pas. »
Après cette remise en jambe dynamique, bon nombre de pilotes ont donc poursuivi leur entraînement sur le circuit de Pau Arnos dès le mercredi suivant.
Mais ça, c’était avant l’interdiction de toute compétition motocycliste jusqu’à nouvel ordre qui vient de frapper notre sport…
Initialement, la première épreuve du championnat FSBK était prévue au Mans le 29 mars, soit dans deux semaines. Il a été purement et simplement annulé (voir ici).
Place aux photos (et au son du 2-temps) !