Ce sont des conditions quasi hivernales qui accueillent en ce moment les pilotes du Grand Prix d’Australie à Phillip Island. Ce qui est par ailleurs normal, puisque l’été, aux antipodes, s’écoule de décembre à février. Pour le Doctor, venir sur le magnifique tracé de Phillip Island au moment le moins favorable relève du gâchis. Et au vu de la première journée passée près de Melbourne, on ne peut pas lui donner tort.
Alors, quelle action corrective pourrait être menée pour éviter ça ? Un déplacement au calendrier ?
Mais ce n’est pas si simple, comme le déplore Valentino Rossi lors de sa conférence de presse privée: « c’est vraiment dommage parce c’est un site fantastique. Mais comme d’habitude, on vient ici au moment où la saison comporte tous les dangers d’une mauvaise météo. Alors vous pouvez avoir de la chance, comme l’an dernier, ou ne pas en avoir, car nous sommes en hiver ».
« Le souci vient qu’il y ait beaucoup d’eau bien sûr mais aussi de la température de l’asphalte. Elle est si froide, que s’en est dangereux. Je suis l’un des pilotes qui insiste pour qu’on change la date de ce Grand Prix, et cela fait six ans déjà que j’en parle. C’est du gâchis de venir ici en hiver. Ce serait dommage partout ailleurs, mais plus particulièrement ici. Avoir du soleil serait fantastique pour la télévision et les pilotes mais aussi le MotoGP. Mais non, on vient ici quand il fait 10° ».
La persistance dans l’erreur viendrait d’une Formule 1 qui commence sa saison en Australie en mars. Une excuse que Vale ne reçoit pas : « j’insiste auprès de Carmelo Ezpeleta qui me répond cette histoire de Formule 1. Les gens qui organisent la course de Formule 1 sont les mêmes qui mettent en place le Grand Prix MotoGP. Mais au Japon, ça ne pose pas de problème et cette année en Italie on a eu Monza et le week-end d’après Misano. Il y avait du monde et tout s’est bien passé. Je pense que ce serait une bonne idée de commencer le championnat ici en mars ou alors même venir après le Qatar, mais quand on est sûr d’avoir du beau temps ».
« J’ai essayé de convaincre, mais je n’ai pas assez de poids. Ce serait pourtant mieux pour les pilotes, les fans et tout le monde en fait. L’an dernier on a eu 20° et du soleil et c’était un beau week-end. Mais on a plus de chance d’avoir le temps qu’on a maintenant que celui que l’on a eu il y a un an en venant à cette période ».
Si le soleil ne chasse pas les nuages qui font le siège de
Phillip Island dans les deux jours qui arrivent, nul doute que les
arguments de Rossi reprendront de la vigueur et de la popularité
parmi ses pairs.
On rappellera que « Phillip Island l’été » est apprécié
des pilotes de Superbike qui y ouvrent leur saison en février…