Doohan avait prévenu : à Phillip Island et par des conditions de piste humide, il faudrait se méfier de Miller. Le jeune Australien n’a pas démenti son aîné. Le voilà cinquième sur la grille de départ de son épreuve nationale après avoir joué crânement la première ligne. Et le pilote Marc VDS ne compte pas s’arrêter là.
Miller avait déclaré à la veille des hostilités qu’il se nourrissait de la pression d’évoluer devant son public. Des paroles réfléchies et assumées par des actes en ce samedi des qualifications du MotoGP à Phillip Island. Une piste pleine de pièges, une météo instable, une agitation permanente pour définir la meilleure stratégie, il aurait été facile de se perdre pour le vainqueur d’Assen. Mais il est resté au-dessus de la mêlée.
Directement qualifié dans la Q.2, il a fait frissonner ses compatriotes en pointant furtivement sur la première ligne avant de glisser au cinquième rang. Qu’importe, la performance est là, sachant que jusqu’à présent, sa plus belle place au départ était un douzième rang en Grande-Bretagne.
Pour autant, Miller ne jubilait pas tant que ça : « c’est une bonne place de départ, mais je ne suis pas totalement heureux car j’aurais pu faire mieux » annonce le pilote de 21 ans qui avait choisi une combinaison intermédiaire avant et slick arrière. « J’ai en effet mordu l’herbe en sortant du dernier virage. Il y avait de l’eau et j’ai perdu de l’adhérence, ce qui m’a fait perdre du temps ».
« Pour autant, je me sens bien dans ce Grand Prix à la maison. Je suis plus proche des avant-postes que d’habitude. Le temps est imprévisible et je ne crois pas aux prévisions météo qui nous annoncent une course sur le sec. Je suis prêt à tout et pour toutes les conditions ».
Michael Bartholemy : « Jack a fait forte impression, surtout qu’il n’a pu changer de pneu avant et a dû finir la séance avec l’intermédiaire alors qu’il aurait fallu un slick. Le plus important, c’est qu’il s’est montré rapide et régulier aussi bien sur le sec que sur le mouillé. On attend de sa part une bonne course. »