Le pétrolier malais Petronas décore pour le moment de son vert d’eau la Kalex d’ Hafizh Syahrin.
Le pilote malais a effectué une première wild card en 2011 à domicile, mais s’est véritablement révélé au grand public lors de sa seconde apparition en Grand Prix, exactement un an plus tard, en s’emparant de la tête de la course avant de conclure 3e sur une piste mouillée.
Depuis, trois saisons à plein temps lui ont permis de se hisser à la 9e du championnat, en ayant inscrit 118 points pour le compte du team Petronas Raceline Malaysia, après avoir terminé trois fois 4e (Qatar, Catalunya et Silverstone), et deux fois 5e (Mugello et Sepang).
Avec les départs de Johann Zarco, Alex Rins, Jonas Folger et Sam Lowes en MotoGP, le pilote malais semble donc sur le papier en mesure de briguer une place sur le podium final ou dans le Top 5 lors de cette saison 2017.
Et selon la journaliste Scherazade Mulia Saraswati, il n’en faudrait pas plus pour que cela lui ouvre les portes du MotoGP, avec le soutien de son puissant partenaire pétrolier.
Barry Leong, Team Principal : « C’est une année importante pour Hafiz car notre sponsor Petronas a déclaré que ce dont nous avons besoin, c’est de courir en MotoGP. »
Courir en MotoGP est un rêve que poursuit depuis longtemps Petronas. L’entreprise malaise avait même fait construire sa propre moto par Sauber, la FP1 (900cc, 3 cylindres, 4 temps) avant d’en faire fabriquer une série de 150 exemplaires dérivés pour l’inscrire en Superbike dans les années 2000. La machine n’a jamais vraiment brillé, n’obtenant que deux podiums en quatre années, et l’aventure s’est provisoirement arrêtée là, alors qu’elle avait été initiée par quelques résultats porteurs d’espoir en 250cc avec des Yamaha pilotées par l’argentin Sebastian Porto et le malais Shahrol Yuzy.
Au-delà cet effet d’annonce, quelles sont les chances de passer en MotoGP l’année prochaine pour le duo Hafizh Syahrin/Petronas, étant bien entendu que ce dernier ne pourrait être que sponsor d’un team déjà existant.
Faibles, voire très faibles.
La première raison est apportée par la grande majorité des contrats
des pilotes actuels portant jusqu’à fin 2018. De ce fait, les
passages en MotoGP l’année prochaine seront très rares.
Mais très faibles ne veut pas dire nulles, surtout avec un
pétrolier derrière soi…
Nous ne nous aventurerons cependant pas à citer ici des noms
d’éventuels « sièges éjectables » avant même le début de
cette saison MotoGP.
Autre difficulté, Hafizh Syahrin ne sera assurément pas le seul à vouloir faire le grand saut, à commencer par un autre pilote asiatique soutenu par un pétrolier, à savoir le Japonais Takaaki Nakagami avec Idemitsu, beaucoup plus proche de Honda, sans même parler des jeunes pousses que sont Franco Morbidelli et Lorenzo Baldassarri, ni même de l’expérimenté Tom Lüthi…