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Franck Williams

Dimanche dernier, le monde des sports mécaniques a vu un de ses géants passer de vie à trépas avec le décès de Sir Franck Williams. Un sacré personnage qui a tout sacrifié pour sa passion et ce n’est pas peu dire. Il faisait partie de cette génération perdue qui voyait la vie comme une opportunité de faire quelque chose plutôt que d’être seulement quelqu’un. Il en découlait une force de caractère qui rayonnait et Wayne Rainey, qui a connu le même drame que l’Anglais, se souvient d’en avoir été irradié. A tel point que cela a fondamentalement changé une vie qui n’était donc pas finie, malgré la paralysie.

Franck Williams n’est plus.  C’est un monument qui disparait. Son nom, à travers son écurie éponyme, a marqué l’histoire de la course automobile. Elle a remporté neuf championnats des constructeurs, sept titres de pilotes et 114 victoires en course, un palmarès en Formule 1 qui impose le respect. Franck Williams, qui adorait la course à pied, était cloué dans un fauteuil roulant depuis un accident de la route du côté du Castelet en 1986. Un drame qui ne l’a jamais découragé.

Passionné de sport-mécanique en général, Sir Franck Williams est allé au chevet d’un Wayne Rainey qui s’est retrouvé dans la même situation que la sienne après une chute à Misano en 1993. Un passage qui a changé la destinée de l’Américain qui, alors, de la fin des années 1980 au début des années 1990, était à la tête de 24 victoires et 65 podiums pour Yamaha, et trois titres mondiaux consécutifs de 1990 à 1992. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé paralysé.

Franck Williams

Wayne Rainey le reconnait : sans Franck Williams, il n’aurait pas eu cette vie d’après

Wayne Rainey reconnait un effondrement moral, et on peut le comprendre. Puis Franck Williams lui a rendu visite. La suite c’est Rainey qui la raconte sur news.fr-24.com : « j’ai reçu un message disant que Frank aimerait venir me rendre visite. Je me débattais à ce moment-là, essayant de comprendre comment ma vie allait être. Et puis quand Frank est arrivé et j’ai vu comment il se comportait. Il est entré dans ma chambre où je restais et j’ai juste vu la confiance qu’il avait et ce fut un moment qui a changé ma vie parce qu’il m’a essentiellement dit, ‘ Wayne, tu es fondamentalement foutu, mais la meilleure chose que tu puisses faire est de retourner là-bas et de faire ce que tu aimes faire, et c’est la course’.”

Il ajoute : « et je n’ai pas regardé en arrière. Je n’avais pas beaucoup de gens à qui parler, ou des gens que je respecte, qui comprenaient mon état d’esprit dans le monde de la course. Sans cette conversation avec Frank ce jour-là, je suis presque sûr que tout cela ne serait pas arrivé pour moi dans ma carrière ». Une leçon de vie.

Marquez - Rainey