Valentino Rossi se laisse aller à la confidence depuis qu’il a opté pour une retraite active du MotoGP tandis que l’échéance de la paternité approche. Des perspectives de vie qui ont cependant été réfléchies. Ainsi, le Doctor révèle que cette retraite trottait dans son esprit depuis déjà 2019, mais que les aléas de l’actualité, avec notamment la crise sanitaire, a comme flouté les échéances, à l’inéluctabilité néanmoins validées.
Valentino Rossi en a beaucoup dit dans cet entretien avec Graham Besinger, le célèbre journaliste américain, un échange qui a largement dépassé les questions sur la carrière et la compétition. On sait qu’il y a eu un passage sur la péripétie fiscale qui a beaucoup coûté à Vale, au sens propre comme au figuré. Mais on découvre aussi que les deux dernières saisons faites par le Doctor en MotoGP l’ont été avec l’idée de la retraite en tête… « J’ai toujours été inquiet pour la fin de ma carrière, je ne voulais pas m’arrêter dit-il avant d’avoir cette révélation : « Pendant le Covid j’ai passé deux mois sans faire de moto, c’était l’une des premières fois où j’ai réalisé que je pouvais survivre même sans ».
Cette crise sanitaire aura donc décidément changé bien des destins dans bien des cas… Mais l’idée de tourner la page avait commencé à germer avant : « j’avais commencé à penser à prendre ma retraite en 2019, c’était la première saison au cours de laquelle j’avais eu des problèmes avec les résultats. Après Austin quelque chose s’était passé, je n’étais pas revenu rapidement en Europe. Puis il y a eu 2020, une année étrange, je pensais que j’allais finir là, mais tout le monde m’a poussé à ne pas abandonner et j’ai couru en 2021 aussi ».
Valentino Rossi : « j’ai 2 ou 3 mois pour comprendre que c’est vraiment fini«
Mais à présent c’est fait, et il faut revoir sa façon d’aborder les choses de la vie : « depuis que j’ai 4 ou 5 ans, je suis toujours en course sur une moto. Il faut complètement changer sa vie, j’ai toujours su qu’à un certain moment ça finirait mais c’est difficile d’être prêt » développe-t-il. « J’en ai vu beaucoup d’autres des champions qui s’arrêtent au sommet de leur carrière, mais non, je voulais continuer parce que je m’amusais et sans regret. Au cours des dernières courses, j’ai compris ce que j’avais construit dans ma carrière. Dix jours plus tard, Valence a été difficile, j’étais un peu triste, mais j’ai pris la bonne décision. Maintenant j’ai 2 ou 3 mois pour comprendre que c’est vraiment fini ».
Et l’oubli peut être aidé avec ce nouveau statut de père qui bouleverse toujours l’existence. Une fille arrive, mais à écouter Vale, ce sera l’ainée dans la famille… « Nous aimerions aussi avoir un garçon » dit Francesca sa compagne, s’attirant cette réponse de Rossi : « oui, mais pas plus de deux ».
