C’est une longue et très intéressante interview de Valentino Rossi qu’a publié le site italien « Il giornale » et vous pouvez la retrouver en intégralité ici.
À un moment charnière de sa carrière, entre motos et voitures, le nonuple champion du monde se retourne sur son passé sans aucune nostalgie et avec la conviction d’avoir bu jusqu’à la dernière goutte la liqueur qui l’a enchanté pendant des décennies.
Contrairement à ce que l’on pensait, et même à ce que son équipe avait laissé entendre l’année dernière, le Docteur ne remontera plus sur une MotoGP, complètement rassasié de cette discipline qui ne lui manque pas.
Interrogé sur la difficulté de terminer sa dernière saison alors que sa décision était déjà prise, Valentino Rossi explique, « C’est difficile à accepter. Je n’ai pas abandonné jusqu’à la fin. Mais on se rend compte qu’à quarante ans, on n’a plus les instincts de tueur qu’on avait à vingt-cinq ans. Mais c’était difficile. À un certain moment de ma carrière, il y a environ dix ans, je me suis demandé : est-ce que j’arrête quand je suis au sommet et que je me retire en tant que champion du monde, ou est-ce que je cours jusqu’à ce que je n’en puisse plus ? Je cours jusqu’à ce que je n’en puisse plus. Et c’est ce que j’ai fait. »
Sur la fin, le champion s’est même astreint à faire du mieux possible pour ses fans, alors que courir lui pesait déjà… « La course est un engagement tellement important qu’il faut le soutenir par des résultats. Si tu pars du camping-car à huit heures du matin et que tu reviens à huit heures du soir, mais que tu commences au premier rang, tu t’amuses, mais si tu commences au douzième rang, ça te casse les couilles, alors au bout d’un moment, tu n’en as plus envie. C’est ce qui s’est passé. J’ai toujours fait beaucoup pour mes fans et j’ai couru jusqu’à l’épuisement, donc j’ai fait ma part. »
Le patron de la VR46 reviendra toutefois visiter ses troupes à domicile : « Je vais aller à quelques courses. Au Mugello, par exemple. Mais ce sera un peu compliqué parce qu’ils doivent me mettre quelque part… Je ne peux pas rester assis dans le paddock et ne rien faire. Je vais aller voir mes gars dans l’équipe, mon frère. »
Quant à essayer une MotoGP de sa propre équipe, sans même parler d’une éventuelle wild car, celui qui s’est fait plaisir en tournant sur une R1 au Mugello il y a une semaine réfute : « Nooooon, sans blague. Quand vous montez sur une MotoGP, vous devez le faire avec un objectif, car c’est une moto brutale qui va très vite et il n’y a pas de raison de le faire 75%. Le MotoGP ne me manque pas. »
Ce week-end, Valentino Rossi débutera sa saison 2022 sur quatre
roues à Imola, où il participera à l’ouverture du championnat GT
World Europe avec une des Audi R8 du WRT – W Racing Team : «
Enfin, nous arrivons à la première course de la saison et c’est
génial que ce soit en Italie et à Imola, qui est une piste
fantastique, avec beaucoup d’histoire. Nous avons fait un essai
là-bas, les sensations avec la voiture étaient bonnes et le rythme
n’était pas mauvais non plus. Nous sommes prêts pour la première
épreuve, tout sera nouveau pour moi, mais je pense que je
comprendrai mieux les choses au fur et à mesure du weekend. Je
m’attends également à ce que beaucoup de fans viennent nous
soutenir ! »