On aime ou on n’aime pas, mais on ne peut pas reprocher à Paolo Simoncelli d’utiliser la langue de bois: l’homme dit ce qu’il pense, sans épargner personne, et dans son dernier communiqué, celui dont le nom est juxtaposé à celui du Misano World Circuit vise sans le citer Valentino Rossi.
Son texte commence par se féliciter de l’affluence du public au Grand Prix de Saint-Marin, 158 000 personnes sur les trois jours, soit des niveaux pré-pandémie. On pourrait ajouter que ce sont aussi des niveaux pré-retraite de Valentino Rossi, l’idole du lieu, car le départ du nonuple champion a certainement eu une influence négative sur le nombre de spectateurs présents à Misano.
Et c’est encore à Valentino Rossi que l’on pense en lisant le passage suivant.
« Le GP de Misano s’est malheureusement ouvert sur une triste nouvelle : le décès de Mike Trimby, l’un des membres fondateurs de l’IRTA. A vrai dire, j’ai été agacé de voir la fête d’hospitalité du samedi soir, c’est comme si la minute de silence faite juste avant perdait de sa valeur. »
Effectivement, à peine une heure après le très émouvant hommage rendu à Mike Trimby, l’hospitalité restauratrice la plus célèbre du paddock, en fait la seule, s’est remplie pour un bruyant concert avec, aux platines pour accompagné un orchestre, un DJ d’exception, Valentino Rossi. Là, le jeune retraité a mixé durant 45 minutes, pour le plaisir de Madame, de certains pilotes de la VR46 mais aussi des simples privilégiés qui ont accès au paddock.
Chacun verra midi à sa porte, et bien loin de nous la prétention de dire qui a raison. Mais quoi qu’il en soit, c’est bien que tous les avis soient dans la nature, même si une petite fête ne préjuge en rien du respect que l’on porte au défunt. Show must go on ?
Enfin, Paolo Simoncelli a été émerveillé par la prestation des Harrier, qui étaient accompagnés de deux énormes F22 assourdissants que nous avons trouvé absolument effrayants !
« Par contre, j’ai été émerveillé et sans voix par une
surprise qui n’avait pas été prévue : une prestation presque
surréaliste de la marine italienne, un Harrier (capable de décoller
et d’atterrir verticalement) un avion de chasse, je dirais pour
nous les profanes, qui a fait un salut (en abaissant la pointe de
l’avion) devant le chêne de Sic. Moi et 100 000 autres personnes
avons pu dire : » j’y étais « .
Ce sont de belles émotions à vivre au premier
rang. »
Une fois de plus, tous les goûts sont dans la nature…