11 millions et 15 millions d’euros, et accessoirement 24 ans de prison, c’est à quoi ont échappé respectivement Jorge Lorenzo et Sito Pons, accusés tous les deux par le fisc espagnol d’avoir travaillé et surtout résidé en Espagne durant quelques années autours des années 2010-2016.
Depuis une dizaine d’année, le fisc espagnol s’est mis en tête de taxer les grands sportifs que leur métier amenait à travailler en Espagne, principalement les Espagnols mais pas seulement. Quelques pilotes du MotoGP n’ont pas échappé à cette offensive et le fisc base souvent sa réquisition sur une résidence à l’étranger qu’il juge non réelle dans les faits. Une stratégie qui tient plus du bluff que de la réalité et que les autorités compétentes locales n’ont donc pas retenues dans les cas de Jorge Lorenzo et Sito Pons.
On imagine le soulagement du résident suisse à Lugano, Jorge Lorenzo, qui évite ainsi de payer 11,3 millions d’euros au titre de l’impôt sur le revenu 2016 des personnes physiques (IRPF) en Espagne, alors qu’il paye déjà ses impôts en Suisse et qu’en 2021, le même organisme ibérique lui avait réclamé 35 millions d’euros pour les années 2013, 2014 et 2015, sans plus de succès !
Pour Sito Pons, le parquet avait carrément demandé 15 millions d’euros et 24 ans de prison en décembre dernier, pour ne pas avoir payé d’impôts en Espagne entre 2010 et 2014, ajoutant de plus six délits contre le Trésor Public. Là encore, le tribunal administratif a rejeté l’accusation, le domicile fiscal du propriétaire de team se situant à Monaco entre 2010 et 2012 et au Royaume-Uni de 2013 à 2014.
Pour certains, l’année 2023 commence bien !