C’est une affaire qui suivait Jorge Lorenzo depuis un moment et même parfois jusqu’au paddock qui a vu quelques douaniers venus lui rendre visite. Mais ce poids est apparemment levé, et il n’est pas anodin puisque c’est le fisc espagnol que le faisait peser sur ses épaules. L’administration lui réclamait la bagatelle de 35 millions d’euros en le soupçonnant de s’être ingénié à ne pas payer sa dîme en faisant croire qu’il vivait ailleurs qu’en Espagne. Elle a été déboutée de sa demande après une longue procédure…
Jorge Lorenzo avait dit qu’il y avait quatre jours importants dans la carrière d’un pilote : quand il débute, quand il gagne pour la première fois, quand il remporte son premier titre et quand il annonce sa retraite. Mais pour le citoyen Lorenzo, il y a peut-être eu aussi ce cinquième où le Tribunal administratif central économique a jugé qu’il n’aurait pas à payer les 35 millions d’euros que le fisc espagnol lui réclamait.
Le fisc espagnol était convaincu que Jorge Lorenzo était un résident espagnol de 2013 à 2015 alors que Por Fuera jurait vivre en Suisse depuis 2012. L’argument du quintuple Champion du Monde a été retenu ainsi que le développe le média El Confidencial. L’Agence fiscale en est donc pour ses frais. Parmi la liste des athlètes du paddock Sito Pons, les frères Espargaró et Dani Pedrosa ont également été impliqués dans certaines démarches auprès du fisc espagnol, avec des issues aussi diverses que variées.
Jorge Lorenzo voit la fin d’une longue procédure
Lorenzo a déménagé sa résidence fiscale dans le canton du Tessin, en Suisse, en 2013 après avoir eu des problèmes fiscaux en 2012 en raison d’une prétendue fausse adresse en Angleterre que son ancien manager, Dani Amatriain, aurait créée. Au-delà de l’allégement fiscal, Lorenzo a opté pour la ville de Lugano compte tenu de sa proximité avec Gerno Di Lesmo, siège du siège social de Yamaha Racing, dont les installations sont situées à un peu plus de 100 kilomètres de cette ville suisse.
Afin de pouvoir payer des impôts en Suisse, tout résidant est tenu d’y résider au moins 90 jours dans l’année. Pour ce faire, la Confédération helvétique n’hésite pas à vérifier les factures d’électricité, d’eau ou encore le kilométrage des véhicules particuliers pour vérifier que la résidence n’est pas simplement virtuelle.
L’Espagne, pour sa part, oblige tout citoyen qui ne va pas payer d’impôts à ne pas passer plus de la moitié de l’année dans le pays (182 jours). Dans le cas contraire, le Trésor obligera à se conformer aux obligations fiscales en vigueur.