Christian Pfeiffer était une figure emblématique du stunt, des acrobaties en tout genre et son talent maintes fois primés par des titres mondiaux de la spécialité l’avait fait intégrer la grande famille BMW, heureuse qu’un tel pilote délure ses modèles trop sérieux pour être honnêtes. Son sens de l’équilibre et de la fête a cependant été plongé dans le trou noir de la dépression et celui qui nous donnait tant de plaisirs et de bonheur par ses mises en scène croustillantes n’a plus trouvé goût à sa propre vie. A 51 ans, il a choisi de nous quitter.
Christian Pfeiffer avait le talent pour défier la loi de la gravité et de l’enduro au trial en passant par un monde du stunt où il a été titré à maintes reprises, il a repoussé les limites offrant un spectacle de premier ordre. En ski et en VTT, il n’a pas été en reste mais ce n’est pas parce que l’on distille à ce point du bonheur que l’on est heureux.
Christian Pfeiffer rendait heureux mais ne trouvait plus le bonheur
Un paradoxe douloureux et fatal que la dépression aime concocter dans l’ombre pour nous enlever le meilleur des mondes. Sa dextérité était à ce point reconnue qu’il faisait partie du paysage BMW qui lui a même consacré un modèle spécial limité à 68 exemplaires de sa F 800R. En 2015, après deux décennies à parcourir le monde en tant qu’ambassadeur de la marque bavaroise Chris annonçait sa retraite pour se consacrer à sa famille. Celle-ci est aujourd’hui en deuil.
On se souviendra de ses mots annonçant sa retraite, rappelés par Todocircuito : « au cours des 20 dernières années, j’ai participé à des centaines de spectacles à travers le monde, dans 94 pays ! Ce fut une expérience inoubliable avec d’innombrables aventures et des anecdotes. J’ai travaillé dur pour apporter des cascades au monde entier et pour divertir et fasciner de nombreux spectateurs. Ce fut un moment merveilleux ! Une chose est sûre, je n’arrêterai pas de rouler, car c’est ma vie. Cela ne sera jamais changer ». Mais un grand mal intérieur l’a rongé pour finalement l’emporter.