Andrea Iannone n’en démord pas et il n’est pas passé à autre chose depuis sa suspension prononcée pour 4 ans en raison d’un contrôle antidopage positif. Dans sa ligne de mire, justement, l’AMA, soit l’agence antidopage, dont les dernières évolutions en matière de réglementation heurtent celui qui doit se trouver une nouvelle vocation que celle de pilote moto. Sur son réseau social, il montre qu’il n’a pas digéré d’avoir vu sa carrière euthanasiée …
Andrea Iannone n’a visiblement pas tourné la page de sa suspension pour 4 ans pour cause de dopage. Il ne s’attarde pas sur la forme, qui l’obligerait à se livrer sur une stratégie de défense que beaucoup ont jugé discutable, et qui a été discutée, notamment par Carmelo Ezpeleta, patron de Dorna, qui fustige la FIM dans ce dossier. Joe le Maniac, en revanche, attaque encore et toujours sur le fond.
Et le fond, c’est la substance interdite drostanolone, un stéroïde anabolisant, détectée dans son échantillon d’urine lors du Grand Prix de Malaisie à Sepang le 3 novembre 2019. Iannone et sa défense n’ont pas pu étayer de manière adéquate la thèse selon laquelle la substance interdite était due à la consommation de viande contaminée pendant le séjour en Asie.
Certes, mais voilà que l’AMA a décidé d’une une nouvelle stratégie pour les « substances abusives ». Il faut entendre par celles-ci le cannabis ou la cocaïne, qui ont donc été nouvellement réglementées. Ainsi, les athlètes professionnels dont le test est positif pour ces substances peuvent désormais s’attendre à des sanctions beaucoup plus légères qu’auparavant. Du genre une interdiction maximale de trois mois, qui peut même être ramenée à un mois si l’athlète termine un programme de thérapie reconnu par l’AMA…
Iannone s’étonne que la cocaïne soit moins grave qu’un stéroïde anabolisant
Selon Speedweek, l’idée sous-jacente est que les substances de ce type indiquent en particulier un problème de santé pour les sportifs et qu’une sanction pourrait avoir un effet négatif supplémentaire à cet égard. Une réduction des peines est supposée créer une plus grande incitation à rechercher une aide appropriée. Cette disposition ne s’applique que si les substances ont été utilisées en dehors de la compétition et non dans le but d’améliorer les performances.
Une approche qui excède Andrea Iannone. Ce dernier a commenté : « j’ai de plus en plus de mal à comprendre. Positif à la cocaïne et tout va bien, tandis que les innocents sont condamnés à quatre ans », a-t-il écrit.