En MotoGP, certaines statistiques sont difficile à croire. Souvent, nous vous en présentons des amusantes, ou des plus instructives. Celle que nous allons vous détailler aujourd’hui entre dans la première catégorie, et va faire appel à vos souvenirs. Êtes-vous prêts pour cette petite bulle de MotoGP ? C’est parti !
À Barcelone, Aleix Espargaró et Maverick Viñales ont été brillants. À l’arrivée, les deux espagnols – qui plus est, deux catalans – ont permis à Aprilia de réaliser leur premier doublé en catégorie reine. Mais saurez-vous nous dire quelle a été la dernière équipe à faire de même en MotoGP ? Cela devrait vous revenir rapidement, non, après tout, les doublés ne sont pas si fréquents.
Alors, vous séchez ? Ne vous inquiétez pas, nous aussi avions totalement oublié avant de regarder sur internet, notre sauveur. Vous désirez encore quelques secondes ? Allez, la réponse après cette magnifique image d’Aleix Espargaró sur le podium.
Alors, vous avez trouvé ?
Déjà, il faut remonter à la saison 2021. Oui, malgré la domination de Ducati en 2022, ni les rouges, ni Pramac Racing n’ont réalisé le moindre doublé. Il s’agit de Honda Repsol, tout simplement. Étonnés, vous vous demandez comment cela est-ce possible au vu de la pauvre forme de l’équipe depuis la blessure de Marc Márquez à Jerez en 2020. Pourtant, vous vous rappelez nécessairement de la course en question ; il s’agit du Grand Prix d’Émilie-Romagne, là ou Fabio Quartararo fut titré champion du monde ! Mais pourquoi l’a-t-on oublié à ce point ?
Une course étrange
Il s’agit, en fait, de la dernière victoire de Marc Márquez à ce jour. Il était suivi par Pol Espargaró, son coéquipier d’alors ; pour son seul podium cette saison. Enea Bastianini est également monté sur la boîte, lui qui roulait dans une équipe scindée en deux avec Luca Marini sur une Ducati VR46 d’un côté et lui sur une Avintia.
Il s’est passé un nombre impressionnant de faits marquants pendant cette manche, et c’est sans doute pourquoi nous l’avons totalement oublié. D’abord, Fabio jouait son titre. Sur une piste qu’il apprécie, Pecco Bagnaia devait espérer un miracle pour retarder le sacre d’« El Diablo », ou plutôt, gagner. Ainsi, il essaya de s’envoler, mais un exceptionnel Marc Márquez l’en empêcha. Sous la pression, Bagnaia chuta en tête, ce qui n’aida pas à sa réputation.
Dans le même temps, nous suivions Fabio Quartararo, longtemps bien placé avant de se faire remonter par Enea Bastianini. L’Italien était en feu ce jour-là, et heureusement que le Français n’eut pas besoin de défendre sa position pour s’adjuger du titre mondial. Sa quatrième place suffisait amplement.
Tout arrivait très vite, l’action était condensée. Après la chute de Pecco, la course devant n’avait plus tant d’importance car « Pollycio » était largué par son coéquipier ; il finit à près de cinq secondes. Miguel Oliveira, officiel KTM, abandonna sans que l’on nous montre jamais l’action ! C’est dire le niveau de tension à Misano ce jour-là. C’est presque ironique. Malgré d’excellentes performances de Pecco Bagnaia en 2022, couplées à de bons résultats de Jack Miller, l’équipe officielle Ducati n’a pas réalisé ce qu’a fait Honda depuis 2021.
Les autres doublés récents
Cependant, ça ne se joue pas à grand-chose. Rappelez-vous de la manche espagnole, à Jerez. Fabio Quartararo, pris par le syndrome des loges alors qu’il était largement en tête, dégringola au classement. Jack Miller en profita, et il était suivi par Pecco Bagnaia.
Pour Yamaha, cela se situe entre Ducati et Honda ; il faut remonter au Grand Prix des Pays-Bas 2021, remporté par Fabio Quartararo. Maverick Viñales, seulement deux courses avant de se faire lourder par son ex-employeur, était monté sur la deuxième marche du podium alors qu’il s’élançait depuis la pole. Autre statistique absolument affolante ; depuis cette date, précisément, Monster Energy Yamaha Racing n’a plus placé deux motos sur le podium, sans même parler de 1-2. C’était arrivé à cinq reprises en 2016.
En revanche, vous vous souvenez peut-être du dernier doublé Suzuki usine, lors du Grand Prix d’Europe 2020. Il s’agit de la seule victoire en catégorie reine pour Joan Mir, et il était suivi, bien sûr, par Álex Rins. Pour KTM, ça n’est encore jamais arrivé ; mais ça n’est pas passé loin cette saison à Jerez, où Brad Binder se classait deuxième ; Jack Miller, troisième. L’infernal Pecco Bagnaia a coupé court à tous les rêves de l’écurie autrichienne.
Aviez-vous trouvé la réponse ? Ne trouvez-vous pas cela bizarre ? Dites-le nous en commentaires !
Photo de couverture : Michelin Motorsport