pub

Miguel Oliveira

Álex Rins s’est imposé de la plus belle des manières à Austin. Cependant, si nous avions à élire un « pilote du jour » comme cela se fait en Formule 1 (peut-être dans quelques temps en MotoGP tant l’influence de ce championnat est notable), Miguel Oliveira serait incontestablement notre favori. Ensemble, revenons sur sa performance XXL.

I) Une nouvelle dynamique

Pour un rookie ou un quelconque pilote qui change d’écurie après être longtemps resté sous le même auvent, une blessure en début de saison est ce qui peut arriver de pire. En effet, c’est pendant cette période cruciale, soit la première tournée outre-mer, que se dessine une première hiérarchie. Historiquement, les choses sérieuses commencent à Jerez avec les premières améliorations significatives.

Il faut prendre la moto en main dès le début de saison pour ne pas se laisser dépasser par le développement. Miguel Oliveira, comme d’autres, était absent en Argentine et n’a pas pu profiter de cette sortie pour réellement s’affirmer chez Aprilia.

C’est pour cette raison que nous surveillions son retour aux États-Unis avec la plus grande attention. S’il chutait de nouveau, soit comme lors des deux premières courses de 2023 (double abandon au Portugal), alors l’on pouvait commencer à se poser des questions. Mais le Portugais a prouvé tout l’inverse, en réalisant l’une des plus belles performances du weekend.

Comme les grands champions, il a totalement réussi à faire abstraction du retard accumulé pour se créer une nouvelle dynamique à partir de rien. C’est le premier point à retenir. Miguel est parvenu à oublier trois désillusions : à savoir la chute lors du Sprint, chez lui, puis la blessure le dimanche toujours devant son public. Enfin, l’opportunité manquée en Argentine – dans des conditions qu’il apprécie – l’a sans doute titillé. Tout ceci est très prometteur, et reflète un mental impressionnant.

 

Photo : Michelin Motorsport



II) La confiance retrouvée

De la même manière, sa confiance n’a nullement été ébranlée. Dans ces cas là, il faut faire attention à l’excès d’engagement. Prenons Jack Miller, soit l’exact inverse. À trop chuter pour rester devant, pour essayer de confirmer son statut, l’Australien s’est mis des bâtons dans les roues. Oliveira, avec sa vitesse, aurait pu faire la même erreur, à savoir, trop tenter, attaquer pour montrer qu’il était encore dans le coup.

Mais son intelligence de course, sans doute l’une des meilleures que l’on ait pu observer sur dernière décennie, en a décidé autrement. Le Portugais s’est donné suffisamment de confiance avec des dépassements propres, osés et chirurgicaux sans jamais se mettre en difficulté. Celui qu’il place sur Johann Zarco dans le sinueux est un bonbon.

Pourtant, le contexte était difficile, il s’agissait d’une course à élimination avec seulement 13 pilotes à l’arrivée, où Aprilia n’a pas été à son aise avec des problèmes mécaniques. Craquer n’aurait pas été si improbable pour un pilote, qui, rappelons le, n’a jamais brillé de par sa régularité dans la performance.

III) Qu’espérer pour lui ?

Il est vrai que nous apprécions beaucoup Miguel Oliveira, mais nous pensons réellement qu’il peut prétendre à au moins égaler les deux pilotes officiels de la marque. Même si son classement ne le reflète pas en raison de son manque de réussite – pour l’instant, le voir titiller un Maverick Viñales d’ordinaire inconstant sur toute une saison n’est pas invraisemblable.

Cette année, Miguel Oliveira a une vraie carte à jouer. Le championnat semble assez ouvert, tant que Pecco Bagnaia continue à commettre des erreurs. S’il parvient enfin à finir fréquemment dans le top 5 avec ses quelques coups d’éclat habituels, il pourrait parfaitement devenir l’outsider de cet exercice 2023.

Qu’en pensez-vous ? Miguel Oliveira vous a t-il convaincu au Texas ? Dites-le nous en commentaires !

 

Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

Tous les articles sur les Pilotes : Miguel Oliveira

Tous les articles sur les Teams : RNF MotoGP Racing