Johann Zarco connaît un début de saison très correct, comme il a l’habitude de nous en donner. Face à une concurrence Ducati de plus en plus rude, pourra-t-il subsister encore de longues années au plus haut niveau ? Depuis hier, nous nous penchons sur son cas dans le détail. La lecture de la première partie est cruciale pour comprendre ce volet ; cliquez ici pour la retrouver.
Johann Zarco, un fusible
En raison de son plafond et d’autres paramètres étudiés hier, la place de Johann Zarco – le deuxième meilleur guidon de la grille – est plus menacée que jamais. Pourtant, au vu de ses résultats et uniquement de ses résultats, il mériterait de continuer chez Pramac Racing. Le problème, c’est que d’autres ont largement progressé, et sont même passés devant dans la hiérarchie Ducati.
À commencer par Jorge Martín. L’Espagnol s’est enfin révélé en 2023 et ça n’était pas une surprise ; à un moment ou à un autre, il devait finir par exploser au vu de son talent. Puis, Marco Bezzecchi joue maintenant des victoires au général, croise le fer avec Pecco Bagnaia sur une machine de l’an dernier.
La menace n°1 s’appelle Marco Bezzecchi. Photo : Michelin Motorsport
La performance de ces deux hommes joue largement en défaveur de Johann Zarco, car il est devenu la quatrième option chez Ducati. En clair, ses bonnes performances ne sont même plus remarquées pour deux raisons. La première, c’est que nous y sommes habitués, nous les connaissons, comme nous l’avons vu dans le premier volet. Ensuite, c’est parce qu’il est à chaque fois supplanté par l’un de ces pilotes, si ce n’est les deux.
En Argentine, il franchit la ligne en deuxième place après une remontée fantastique… mais les projecteurs sont braqués sur la première victoire de « Bez » en MotoGP. Au Mans, devant son public, il est de nouveau devancé par Bezzecchi et Martín. En Italie, il finit encore derrière les deux larrons en Sprint, puis Martín uniquement en course. En Allemagne, il est troisième d’une manche focalisée sur le duel Jorge Martín/Pecco Bagnaia.
Clairement, le fait que ces hommes en particulier finissent devant lui est problématique. Si Pramac Racing pense à Bezzecchi pour le remplacer, peut-on vraiment leur en vouloir ? Ce choix respecterait toute logique sportive.
Conclusion
Nous pensons sincèrement que Johann Zarco a sa place parmi l’élite, mais il faut qu’il surprenne, qu’il tente, qu’il ose, qu’il soit plus proactif et surtout, plus régulier en deuxième partie de saison, la période qui compte le plus. En clair, qu’il montre enfin des signes de progression au guidon de la meilleure machine du plateau. Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais c’est aussi ce qu’il faudra pour conserver cet excellent guidon face à des pilotes aux plafonds plus élevés.
Que pensez-vous du début de saison de Johann Zarco ? Croyez-vous qu’il a une chance d’être préféré à Marco Bezzecchi ? Dites-le nous en commentaires !
Remportera-t-il sa première course cette saison ? Photo : Michelin Motorsport
Photo de couverture : Michelin Motorsport
