Le début de saison approche ! Rassurez-vous, Parlons MotoGP vous accompagnera le reste de l’hiver afin d’étudier, jour après jour, les chances de chaque pilote engagé en catégorie reine. Aujourd’hui, nous allons un peu rêver, en imaginant ce qui pourrait arriver de mieux cette année en MotoGP ! Ainsi, cet article va différer des deux précédents, qui parlaient des saisons Moto3 et Moto2. Nous ferons les pronostics de la catégorie reine à la fin, un jour avant le début des hostilités. Qu’est ce qui pourrait rendre cet exercice 2025 légendaire ?
Une rivalité au sommet
Pour ce premier point qui, personnellement, me tient beaucoup à cœur, j’ai choisi d’évoquer la potentielle rivalité qui se profile entre deux des meilleurs pilotes du XXIe siècle. Je parle, bien évidemment, de Marc Marquez et Pecco Bagnaia, nouveau power duo onze fois titré en championnat du monde. J’ai déjà beaucoup parlé de l’importance des rivalités en MotoGP, et à quel point elles marquent les mémoires, aident à la popularité du sport. Et nous pourrions en voir éclore une nouvelle.
Tout est réuni. Les deux devraient bénéficier, en toute logique, de l’une des meilleures motos de tous les temps. Ducati ne cesse de progresser, malheureusement pour la concurrence. L’année 2024 de la firme de Borgo Panigale était historique, marquée par 19 victoires en 20 Grands Prix. L’affaiblissement des équipes satellites Ducati – à cause de la défection de Pramac Racing et la perte de Marco Bezzecchi – mène à une nouvelle dynamique. Ducati distribuera trois Desmosedici de l’année n contre quatre auparavant. Deux pour les officiels Marquez et Bagnaia, et une pour Fabio Di Giannantonio, pilote VR46.
Ainsi, je pense que le team d’usine Ducati sera plus fort que les autres années. Au vu de la saison 2024 de Bagnaia et Bastianini, je vous laisse imaginer le carnage. Du coup, il y a de fortes chances pour que les deux mêmes pilotes de disputent la majorité des victoires ; qu’ils se retrouvent, chaque fois, aux avant-postes. Les chances de se battre au corps-à-corps augmentent, comme les chances de chuter. C’est exactement comme ceci que naît une rivalité, grâce à ce phénomène de répétition. C’est parce qu’ils se retrouvaient constamment devant que Lorenzo et Rossi en sont arrivé à se détester – au moins sportivement –, pas qu’à cause de leurs caractères. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour le management Ducati, mais une très bonne pour nous.
Day 1 of 2025. 🚀😏#Aprilia #MotoGP #newyear #2025 pic.twitter.com/2bA9i45d5N
— Jorge Martín Almoguera (@88jorgemartin) January 1, 2025
En recrutant Marquez de manière légitime, Ducati fait venir une forte personnalité, qui, je l’espère, va faire naître la version ultime de Pecco Bagnaia. Marc, comme nous avons pu le constater en 2024, fait toujours partie des meilleurs. Vous le sentez venir, le McLaren 1988-1989 ? Le AMG-Mercedes 2014-2016 ? Moi oui, et c’est ce que je veux voir : des affrontements tendus, avec de gros enjeux.
Les jeunes prennent le relais ?
Entre 2022 et 2023, seulement deux rookies sont passées du Moto2 au MotoGP, ce qui est peu. Ceci signifie que notre catégorie reine vieillit ! Cependant, le taux de remplacement assez faible du MotoGP depuis quelques années vient d’être boosté par l’arrivée de trois jeunes pilotes. Fermin Aldeguer, Somkiat Chantra et le champion Moto2, Ai Ogura. Compte tenu du matériel, je pense qu’Aldeguer a de meilleures chances de s’en sortir que les deux autres, mais nous aurons l’occasion de détailler son profil dans le papier qui lui sera réservé.
Si l’on met Pedro Acosta dans le même sac, cela nous fait quatre jeunes assez forts, dont trois sont prometteurs. Acosta est le leader de cette génération dorée, la troisième vague espagnole (David Alonso – né à Madrid –, Ortola, Holgado, Carpe, Piqueras, Munoz, Garcia, Guevara) et peut-être la plus talentueuse jusqu’alors. Désormais dans l’équipe d’usine KTM, il aura l’occasion de se démarquer, et, si tout se passe bien pour la firme de Mattighofen, de s’imposer pour la première fois.
Je crois aussi en Aldeguer. Il était assez irrégulier en Moto2, d’accord, mais personne ne peut lui enlever sa vitesse. Cette vague d’(extrême) jeunesse fait du bien, et elle est à surveiller. J’aimerais qu’Acosta et Aldeguer soient de vrais outsiders, mais ce n’est peut-être là qu’un rêve.
La suite pour les Japonais
Vous avez le droit de rêver de tout, y compris du retours des Japonais ! Honda et Yamaha sont au fond du trou depuis longtemps, mais dans les deux camps, les choses changent. Chez Yamaha, on parle d’un nouveau moteur V4, d’un nouveau team satellite et pas n’importe lequel ! Pramac Racing, l’équipe détentrice du titre pilote. Pour Honda, on insiste sur la communication avec Takaaki Nakagami en relai entre le Japon et l’Europe, et surtout, un directeur technique du vieux continent pour la première fois de l’histoire de la marque.
Personnellement, et vous le savez, j’ai beaucoup de mal à croire à ce comeback car selon moi, ce mal prend ses racines au Japon, un pays en déclin sur le plan industriel. J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, mais c’est assurément l’un des phénomènes que je vais surveiller avec la plus grande attention en 2025.
Quelles dynamiques n’échapperont pas à votre radar en 2025 ? Dites-le-moi en commentaires !
Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.