Parlons MotoGP : Oui, Maverick Vinales peut vous choquer

La saison 2025 approche à grands pas ! Jusqu’au 27 février, soit la veille de la manche d’ouverture en Thaïlande, Parlons MotoGP va se concentrer sur chacun des pilotes engagés en catégorie reine. Nous allons évoquer l’attente qu’ils génèrent, leurs capacités, et, pour finir, livrer un petit pronostic. Aujourd’hui, il est temps d’évoquer le futur de Maverick Vinales, l’un des tauliers en MotoGP.

Hier, nous sommes revenus sur le cas de Raul Fernandez dans un article que je vous invite à retrouver en cliquant ici.

Orange Dead Redemption

Je dois avouer que mon opinion concernant Maverick Vinales a changé. Il y a quelques jours, les photos de la présentation de KTM n’étaient pas encore tombées. Désormais, Tech3 arbore les mêmes couleurs que l’équipe d’usine ; qui, d’ailleurs, a été révélée en même temps. Plutôt que d’avoir un team A et un team B, KTM donne l’impression de n’avoir qu’une seule équipe MotoGP, avec quatre pilotes officiels. Et il faut reconnaître que ça a de la gueule. Le quatuor Acosta/Binder/Bastianini/Vinales est capable de s’imposer à chaque course.

Aujourd’hui, concentrons-nous sur « Top Gun » uniquement. Maverick Vinales sort d’une énième saison décevante avec Aprilia, mais a bon espoir de rebondir. Je vais peut-être vous étonner, mais je crois en lui ! Il est capable d’aller s’imposer au nez et à la barbe des Ducati ; peut-être une seule fois dans la saison, mais tout de même. Pour rappel, l’année dernière, il est le seul à avoir barré la route des rouges sur une longue distance avec cette victoire tonitruante à Austin.

Quand on regarde sa carrière, toutes ses campagnes se ressemblent. Il part fort, est capable d’être le meilleur pilote du monde le temps d’un week-end, et retourne dans l’anonymat le plus total pour deux tiers de l’année. On peut voir le verre à moitié vide, et dire que c’est du gâchis, que c’est une peine perdue après tant de fausses promesses… mais aujourd’hui, j’ai envie de croire en sa rédemption.

L’espoir

D’abord, il découvrira une nouvelle moto : la KTM RC16 réputée difficile. Certes, il n’a jamais eu l’adaptation d’un Marc Marquez, mais si le courant passe entre lui et la machine, ça peut faire mouche. On ne sait jamais précisément comment le pilote va réagir avec une nouvelle monture, et je crois que c’est un motif d’espoir. Qui aurait pu prédire que Rins allait s’en sortir avec la Honda et galérer avec la Yamaha ?

Ensuite, même si ses couleurs ne le révèlent pas, il est un pilote Tech3, soit un satellite. Et je trouve que ce poste qu’il n’a pour l’instant jamais occupé lui colle à merveille. On imagine moins de pression, ce qui pourrait jouer en sa faveur au vu de son profil. Ce statut un peu hybride, à mi-chemin entre un privé et un officiel pourrait mieux lui convenir que les postes à haute responsabilité qu’il occupait auparavant. Chez Suzuki, il découvrait la catégorie mais devait assurer l’héritage d’une marque légendaire, ce qu’il a fait avec succès en 2016. Ensuite, il est passé officiel Yamaha aux côtés de Valentino Rossi, avec une pression que l’on imagine insoutenable. Puis, il n’avait pas le choix que de performer chez Aprilia suite à son repêchage mi-2021, car la firme de Noale lui avait sauvé sa carrière après un énième pétage de câble.

Maverick Vinales en piste avec la RC16 aux tests de Valence. N’est-il pas le plus fort quand personne ne pense à lui ? Photo : Michelin Motorsport

Cette fois, il est chez Tech3, une institution, avec une moto capable de performances similaires à celle de son ancienne RS-GP – au vu des résultats des saisons passées. Il a, comme coéquipiers, Bastianini, prenable, Binder, qui a une philosophie totalement opposée à la sienne, et Acosta, qui sera, à mon sens, intouchable chez KTM. Je ne dis pas qu’il deviendra la première option, mais il est désormais un outsider et ça change tout. Personne ne l’attend, personne ne l’imagine performer dans cet environnement, à 30 ans. Et s’il parvenait à transformer ce contexte a priori défavorable en motivation ? N’est-il pas piqué dans le vif d’être un satellite, lui à qui le succès était promis depuis ses premières années en mondial ? Je crois que cette expérience peut le réveiller, faire naître le Vinales le plus extrême que l’on ait vu jusqu’alors.

Le pronostic

Ne nous emballons pas ! Je n’attends pas de Vinales qu’il se transforme en Binder, c’est-à-dire qu’il marque de gros points tout le temps, ou qu’il soit l’outsider principal du championnat. En revanche, je pense fermement qu’il peut incarner la surprise, un peu comme Miguel Oliveira en 2021 et 2022.

Maverick aura quelques occasions sur des Sprints, ou même, des GP. Il ne s’est jamais écoulé une saison sans que « Top Gun » ne s’illustre au moins une fois, pourquoi celle-ci ferait-elle exception ? Malheureusement, ceci ne se traduira sûrement pas au points – comme avec Oliveira. J’imagine donc une 13e place un peu anecdotique au classement général mais avec des prouesses dont lui seul a le secret.

Avez-vous des attentes concernant Maverick Vinales ? Dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.