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Marc Marquez histoire

Le Grand Prix d’Allemagne oblige un épisode de Parlons MotoGP consacré à Marc Marquez ; en effet, il peut continuer d’écrire sa propre histoire ce week-end. A-t-il des chances de s’imposer au vu de son début de saison ? Est-il à la hauteur des espérances ? Une analyse s’impose.

 

À la maison

 

C’est un secret pour personne. Le Sachsenring est le terrain de jeu de Marc Marquez, et ce depuis toujours. Rien qu’en MotoGP, il y compte huit victoires, dont sept consécutives de 2013 à 2019. C’est faramineux. Les raisons sont multiples, mais la principale est connue : les virages à gauche qui s’enchaînent, la spécialité de Marc Marquez. Le profil atypique du Sachsenring (dix gauches et quatre droites) lui ont permis de dominer largement des éditions précédentes.

C’est ici, par exemple, qu’il prit sa première victoire après ses soucis de santé en 2021, avant de réitérer aux États-Unis, un autre de ses terrains de jeu. Désormais en bonne santé et sur une Ducati Desmosedici, le succès est clairement envisageable. Quoique.

 

Marc Marquez histoire

Marc Marquez a connu son pire week-end de l’année à Assen. Photo : Michelin Motorsport

 

Une concurrence plus féroce que jamais

 

Le problème, c’est qu’il n’a pas la meilleure Ducati d’une part, et que les adversaires sont plus coriaces. Au Sachsenring, tout particulièrement, il n’a jamais réellement affronté de pilotes aussi à l’aise que lui. En 2013, Dani Pedrosa – dans sa dernière vraie bonne saison – était blessé, alors que Jorge Lorenzo n’a jamais remporté la moindre course sur le tourniquet allemand. Certes, il y avait toujours Rossi (déjà âgé), Vinales, Rins et Dovizioso mais selon moi, aucun n’était aussi fort que Jorge Martin et Pecco Bagnaia maintenant.

L’année dernière, les deux ont été grandioses, même si le week-end s’est soldé par un doublé magistral du Martinator. Largement dominateur le samedi, il avait été remonté par Bagnaia le dimanche, et les deux larrons nous avaient offert une bataille d’anthologie. Clairement, ils ne sont pas à sous-estimer.

D’ailleurs, Marc Marquez lui même ne s’y trompe pas. En conférence de presse après le Grand Prix des Pays-Bas, il disait que « dans le meilleur des cas, le niveau de performance serait similaire à celui de Bagnaia et Martin, mais certainement pas au-dessus. » Bluffe-t-il ? Met-il la pression sur les deux susnommés ? Je ne le pense pas.

 

Marc Marquez histoire

Toujours aussi imprévisible, il peut reprendre le stylo de son destin à n’importe quel moment. Photo : Michelin Motorsport

 

Aussi impressionnant que prévu ?

 

Avant le début de saison, beaucoup l’annonçaient comme un futur prétendant au titre. La réalité est tout autre. Je le pensais plus explosif, véloce, mais à la fois moins solide et régulier. Hormis aux États-Unis où il a tout donné jusqu’à chuter, il n’a jamais piloté au-dessus de ses capacités ; même la chute en Sprint à Assen n’a rien à voir avec ça, comme celle au Portugal lors de la course dominicale. En revanche, j’attendais peut-être une pole, lui qui est le meilleur de l’histoire dans cet exercice. J’attendais peut-être une victoire en duel, mais il n’a pas réussi à faire mieux que Bagnaia dans les derniers instants à Jerez.

Certes, sa GP23 ne vaut pas la GP24 – surtout maintenant, mais tout de même, c’est un octuple champion du monde. D’ailleurs, à Assen, Fabio Di Giannantonio n’était pas loin de lui sur le rythme de course. L’Italien ne fait que progresser et pourrait bien devenir, à l’étude de la dynamique des deux pilotes, le meilleur sur la GP23 à la fin de l’année.

Il sera difficile de dépasser Marquez aux points car l’avance qu’il a accumulé sur les premières manches est faramineuse, notamment grâce à son excellente capacité d’adaptation et sa vitesse naturelle. Mais je ne serais pas surpris que « Diggia » soit le premier à décrocher une victoire en Sprint ou en GP par exemple. Justement, le Sachsenring représente une occasion en or pour Marquez, afin de faire taire ces discussions. Il peut se démarquer et se relancer au championnat, mais attention à ne pas en faire de trop.

 

L’aura de Marc Marquez est décuplée au Sachsenring. Photo : Michelin Motorsport

 

L’excès

 

Oui, je pense que Marc Marquez peut jouer la victoire. S’imposer face aux fusées Martin et Bagnaia sera difficile, mais il pourrait être dans le coup jusqu’à la fin. Ça serait beau, il faut reconnaître.

Mais Marquez est aussi son pire ennemi. Son intelligence de course lui fait parfois défaut, surtout quand il sait qu’il peut gagner. L’année dernière, au Sachsenring, il nous avait gratifié de l’un de ses pires week-ends en carrière, avec pas moins de trois chutes en qualifications ! Toujours dans le but de forcer pour être devant, quoi qu’il arrive. C’est dommage, car ce n’est pas comme ça qu’il est le plus dangereux. La Ducati devrait l’aider à se canaliser, car elle est plus sûre que la Honda RC213V. Mais à Austin, cette saison, il n’a pas su se contenir et partit à la faute également, alors en tête. Un problème de frein avant pourrait expliquer cette erreur, mais il n’en reste pas moins qu’il en demandait beaucoup à son matériel dans les premiers instants.

 

 

Que pensez-vous des chances de Marc Marquez au Sachsenring ? Dites-le nous en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

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