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David Alonso

La saison 2025 est en vue ! Après avoir exploré l’histoire de notre sport cet hiver, Parlons MotoGP reprend ses droits, tous les soirs à 20 h 30. Avant de nous attaquer à des articles dédiés aux concurrents de la catégorie reine – et ce que l’on peut attendre d’eux –, évoquons aujourd’hui le Moto3, véritable incubateur qui offre chaque année un grand spectacle. L’exercice qui arrive est-il prometteur ? Qui seront les principaux animateurs du championnat, et qui a de bonnes chances de succéder à David Alonso ? Éléments de réponse.

 

Spectacle assuré ?

 

La saison 2023, quoique largement dominée par David Alonso, était très plaisante à suivre. Elle incarnait toute l’essence du Moto3, à savoir : des batailles serrées, des arrivées tendues, des explications au dernier virage, et l’éclosion de rookies prometteurs. Certes, l’arrivée des pneus Pirelli en lieu et place des Dunlop a peut-être changé la physionomie de la catégorie, car on ne voit plus de batailles à plus de dix pilotes comme c’était le cas en 2021, par exemple. Mais cela m’avait quand même plu, j’aime quand on peut identifier des favoris et les retrouver souvent aux avant-postes.

De ce point de vue, je ne vois pas pourquoi la saison 2025 serait différente. Certes, l’absence de David Alonso – désormais en Moto2 – risque de se faire sentir visuellement parlant, car il est vrai qu’en plus de ses victoires, il prenait une place médiatique très importante. On risque, par exemple, de ne pas autant parler du Moto3 qu’en 2024. Outre le départ d’Alonso, d’autres têtes sont parties : Daniel Holgado, Ivan Ortola et Collin Veijer, principalement, soit les trois autres protagonistes de la saison passée.

 

David Alonso

Daniel Holgado s’en va chez Aspar en Moto2. Photo : Tech3

 

Le contexte est propice à l’explosion d’un nouveau génie, et le titre n’en est que plus incertain. Il reste quelques pilotes forts depuis longtemps – tout est relatif –, bien sûr, à l’image de Taiyo Furusato, David Munoz ou Adrian Fernandez, mais la jeunesse risque de prendre le pouvoir. C’est en tout cas mon pronostic. Et cette fougue risque de se traduire en batailles serrées pour la gagne, avec, je pense, plus de pilotes différents qu’en 2024. Du beau spectacle en perspective.

 

La précocité règne

 

Qui sera devant ? Question ô combien tortueuse. D’un côté, David Munoz, cinquième du général l’année passée pourrait revêtir le costume de favori, car contrairement à ceux qui le précédaient au championnat, il est resté en Moto3. Mais j’ai du mal à croire en lui. Je l’ai trouvé assez fébrile en 2024, et pas forcément plus fort que d’autres que je vais citer.

Je mise tout sur des rookies et des sophomores, c’est-à-dire, des pilotes qui sont là depuis moins de deux ans. D’abord, surveillez Angel Piqueras, rookie de l’année en 2024, déjà vainqueur à Misano l’année dernière. Oui, il était huitième du classement, mais à seulement cinq points du cinquième rang. Ensuite, il y aura, du côté des rookies, l’intenable Alvaro Carpe, vainqueur de la Red Bull Rookies Cup 2024 ainsi que du FIM JuniorGP 2024. Deux pilotes avant lui avaient réalisé ce doublé : Piqueras, en 2023… et José Antonio Rueda en 2022. Parlons-en.

 

 

Certes, Rueda est là depuis le début 2023, ce qui en fait presque un ancien dans la catégorie ! Mais ce jeune espagnol au n°99 ne manque pas de talent. Lui aussi a décroché sa première victoire en 2024, à Aragon, mais son classement général était un peu décevant. Certes, sa crise d’appendicite du début de saison ne l’a pas aidé, mais globalement, il était loin des leaders alors qu’il roulait pour l’équipe d’Aki Ajo dont on connaît les capacités. C’est ce qui me retient le concernant.

 

David Alonso

José Antonio Rueda était assez discret en 2024, mais ça pourrait bien changer. Photo : Red Bull KTM Ajo

 

Pour moi, le futur champion du monde se trouve dans ce petit groupe de trois. Il faut aussi se méfier de Maximo Quiles, pilote du magicien Aspar, et accessoirement protégé de Marc Marquez. Son coéquipier, Dennis Foggia, avait déjà joué le titre en 2021 et avait failli réaliser l’exploit en remontant Pedro Acosta de plus de 90 points, avant de se faire découper par Darryn Binder au Portugal. Alors, oui, avec Aspar, un pilote moyen peut se transformer en champion du monde, mais il faudrait un sacré miracle pour voir Foggia s’imposer après deux années ratées en Moto2.

 

Pronostic final

 

Sur qui miser ? Personnellement, je crois beaucoup en Angel Piqueras. D’abord, parce qu’il faisait un impressionnant rookie l’année dernière, alors qu’il roulait la Honda Leopard Racing, tout de même moins performante que la KTM. Cette année, il évoluera pour MT Helmets MSi, la structure qui ne cesse de monter et qui s’est d’ailleurs adjugé le titre Moto2 avec Ai Ogura en 2024. Alors, oui, Quiles et Carpe sont deux monstres, mais Piqueras aussi était un tueur en catégories de promotion. Bien sûr, je peux me tromper.

Je suis curieux d’avoir votre pronostic, alors, dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Angel Piqueras, 36 jaune comme Mir, n’est pas là pour boire l’eau des pâtes. Photo : Leopard Racing

 

Photo de couverture : Aspar Moto3

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