La saison 2024 démarre aujourd’hui ! Jusqu’au premier Grand Prix de la Saison, Parlons MotoGP essayera de détailler au mieux les attentes qui entourent tous les pilotes ; le tour à Franco Morbidelli. Ceci s’accompagnera d’un petit pronostic, et bien sûr, vous êtes invités à donner le vôtre en commentaires. Hier, nous poursuivions cette série avec Miguel Oliveira, dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
Miraculé
Incroyable. Après deux ans et demi de galère au sein de l’équipe officielle Yamaha, Franco Morbidelli, champion du monde Moto2 2017, évoluera sur la Ducati Desmosedici GP24 de Pramac Racing, assurément la deuxième meilleure machine du plateau derrière l’officielle. Rarement avait-on vu promotion aussi fulgurante, surtout quand l’on étudie ses piètres résultats acquis en deux saisons complètes. Enfin, ce n’est pas le sujet de cet article.
Franco Morbidelli était sans doute très heureux, mais une mauvaise chute lors d’essais hivernaux lui fit manquer du temps de préparation, c’est un facteur à prendre en compte. Son arrivée chez Pramac soulève mille questions, mais aujourd’hui, tentons de raisonner logiquement ; peut-il redevenir compétitif en 2024 ?
Chassera-t-il les frères Marquez chez Gresini ? Cela semble plus probable que l’inverse. Photo : Michelin Motorsport
Rien n’est moins sûr. Vice-champion du monde en 2020, il avait été l’auteur d’une bonne saison, sans qu’elle soit exceptionnelle non plus, le contexte n’est pas à omettre. Puis, la Bérézina, de sa blessure début 2021 à fin 2022. En 2023, il faut tout de même préciser qu’il a su se créer quelques occasions, notamment en Argentine, et qu’il s’est considérablement rapproché de son coéquipier Fabio Quartararo, quoique l’inverse est vrai aussi. Toujours est-il que l’écart aux points entre les deux n’en était que plus faible.
Sur la moto, il a des qualités, comme son sens de la course, sa régularité dans la performance, et plus largement, son application. Il a des défauts, comme sa fâcheuse tendance à se mettre sur le chemin des autres lorsqu’ils effectuent un tour rapide. Sa confiance n’a pas semblé tant ébranlée après deux années de souffrance aux côtés d’un champion du monde, et assurément, la signature chez Pramac n’a pu que lui booster le moral. C’est de bon augure. Quant au reste, c’est l’inconnu.
S’adaptera-t-il à la machine ? Je le pense, car tous les pilotes qui eurent la chance de monter la Desmocedici ces dernières années ont trouvé de la vitesse à son guidon.
Le pronostic
Franky dans le box à Valence, après le Grand Prix. Photo : Michelin Motorsport
Après avoir posé le décor, passons sans plus attendre au pronostic car c’est en ce point que résident toutes les attentes. Personnellement, et ce n’est que mon avis, je n’espère pas grand-chose de Franco Morbidelli en 2024. J’ai conscience qu’il est doué, mais j’ai aussi l’impression qu’il a raté le coche. Cette signature inespérée le sauve, c’est certain, mais je ne pense pas qu’il sera en mesure de rivaliser avec les autres pilotes, et même, les autres employés Ducati.
Il est possible d’établir des points de comparaison avec Alex Marquez avant son arrivée, mais d’une manière générale, je l’imagine moins fort que l’Espagnol, qui ne m’a pas choqué non plus en 2023. Le « bénéfice net Ducati » sera là, ce qui signifie qu’il pourrait parfaitement s’immiscer sur le podium le temps de quelques courses, mais je peine à imaginer un avenir radieux pour lui en catégorie reine. Les autres ont trop évolué, et même le niveau qu’il affichait en 2020 ne lui serait d’aucune aide face à un Diggia de la fin 2023 ou même, un Marco Bezzecchi par exemple.
After a bad crash, Franco was promptly taken to the hospital for further examinations. Initial tests have provided encouraging indications about his current condition, he will spend the night at Faro Hospital for precautionary and safety reasons. pic.twitter.com/XFBazXSZLo
— Prima Pramac Racing MotoGP (@pramacracing) January 30, 2024
Côté classement, je vois une année marquée de constance, comme sur Yamaha, un peu plus haut, certainement, mais sans casser trois pattes à un canard. Il était 13e l’an passé avec des monstres comme Marc Marquez ou Enea Bastianini derrière lui, alors l’imaginer autour de la 11e place me semble assez cohérent au vu de ce qu’il a montré récemment. Une chose est sûre : il ne lâchera rien, car sous-estimer son âme de champion serait totalement injustifié.
Pour résumer, je pense qu’il ne réussira pas totalement, mais qu’il n’échouera pas non plus ; juste assez pour conserver une place sur la grille MotoGP en 2025.
Que prévoyez-vous pour Franco Morbidelli ? Dites-le moi en commentaires !
Toujours l’un des plus beaux casques sur la grille actuelle. Photo : Michelin Motorsport
Photo de couverture : Michelin Motorsport
