La saison 2025 approche à grands pas ! Jusqu’au 27 février, soit la veille de la manche d’ouverture en Thaïlande, Parlons MotoGP va se concentrer sur chacun des pilotes engagés en catégorie reine. Nous allons évoquer l’attente qu’ils génèrent, leurs capacités, et, pour finir, livrer un petit pronostic. On commence cette série avec Alex Rins, pilote Yamaha.
Pourquoi lui ?
Lorsque j’ai parlé des saisons individuelles de tous les éléments de la grille, fin 2024 et début 2025, j’avais opté pour l’ordre décroissant (c’est-à-dire, du dernier au champion du monde), ce qui me semblait assez logique. Aujourd’hui, je commence les previews de la future saison par Alex Rins. Pourquoi ce choix ? Tout simplement parce que j’ai décidé de commencer par les pilotes que j’attends le moins. Ainsi, fin février, j’évoquerai ceux qui ont beaucoup plus à jouer, dont leur destin suscite une sorte d’excitation.
Le choix d’Alex Rins pour aujourd’hui est donc révélateur. Concrètement, je ne vois pas comment il pourrait me surprendre. Voyez-y là une possible revanche ironique sur le destin, car l’année passée, j’attendais beaucoup de lui et il n’a rien fait toute l’année durant ; en le faisant passer en premier, peut-être qu’il va se révéler juste pour me faire mentir.
Invisible, quand il est là !
Deux phénomènes me poussent à de si pessimistes conclusions. Premièrement, son niveau en 2024. Alors qu’il passait sur Yamaha après quelques courses très réussies chez Honda LCR, on pouvait s’imaginer que son adaptation lui permette, au moins, de réaliser quelques coups d’éclat sur l’année. Après tout, il n’a jamais été très régulier dans la performance, mais chaque saison, il s’illustrait, au moins une fois. Et cette victoire à Austin sur la RC213V n’a fait que confirmer cette impression.
Puis, ce fut la douche froide. Alex Rins n’est entré dans le top 10 qu’à deux reprises en 2024. Je m’attendais à ce qu’il rivalise avec Quartararo, au moins le temps de quelques courses. Mais quand Fabio a pris la mesure de sa YZR-M1, il n’a rien pu faire. Il n’a pas été (si) mauvais, mais juste, invisible. Combien de fois l’a t-on vu à l’écran en course ? Vingt fois ? C’est le grand maximum.
Et puis, il y a les blessures, qui, comme toujours, plombent ses saisons. J’espère pour lui qu’il réalisera sa première saison pleine depuis 2019 (!), mais j’en doute car ça va rarement en s’améliorant.
Qu’espérer de mieux ?
Oui, j’aimerais voir le Rins flamboyant, le Rins bagarreur. Mais ce Rins date de 2019, et 2019, c’était il y a six ans. Nous en avons vu de vagues réminiscences fin 2022, mais ça n’a pas duré longtemps. Pour 2025, j’imagine, malheureusement, un exercice similaire à 2024, et croyez-moi sur parole : j’espère me tromper. J’ai déjà eu l’occasion de dire à de multiples reprises qu’il s’agissait de l’un de mes pilotes préférés.
C’est le cœur lourd que j’en viens à un tel pronostic, mais rien ne me pousse à dire qu’il fera mieux. Oui, la YZR-M1 peut s’améliorer. Mais si c’est le cas, je vois d’abord Fabio dominer chez Yamaha. Rins, qui appartient à la décennie passée, aura bien du mal à combler l’écart – bien plus important à la fin 2024 qu’au début. Il devrait battre Jack Miller, mais cela risque d’être un peu plus compliqué pour Miguel Oliveira à motos égales. Et malgré tout, je ne peux me résoudre à laisser de côté les blessures, qui risquent, à nouveau, de lui faire manquer une à quatre courses. Ça joue sur le plan comptable et certainement pas en sa faveur.
L’heure est grave, car après deux années moyennes, la place d’un pilote devient beaucoup moins assurée, peu importe son nom. Si Alex Rins ne réagit pas tout de suite, les équipes ne vont plus le voir comme celui qui a battu Marc Marquez à Silverstone, mais comme un pilote qui flirte avec la trentaine, très souvent blessé, et qui n’a pas joué un titre mondial depuis 2015.
Pour résumer, il faudrait qu’il contraigne les recruteurs à voir le verre à moitié plein le concernant. Idéalement, cela passera par des exploits ponctuels, des courses bien senties et du progrès par rapport à l’année précédente. S’il évite les visites à l’infirmerie, disons que ça sera une réussite.
Le pronostic
Dans cet ultime paragraphe – qui reviendra tous les soirs –, je ne vais pas essayer de déterminer la place précise de chaque pilote, mais plutôt, essayer de deviner une zone du classement dans laquelle ils pourraient terminer l’exercice à venir. Dans le cas de Rins, je l’imagine finir dans les mêmes eaux que l’année dernière, soit entre la 17e et la 19e place du général.
Où voyez-vous terminer Alex Rins en 2025 ? Dites-le moi en commentaires !
Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.
Photo de couverture : Yamaha MotoGP