Après deux Grands Prix sans débrief, nous revenons en force. Et
pour rattraper le temps perdu, ce n’est pas un, ni deux, mais trois
volets qui feront le point sur les dynamiques et enjeux à
mi-saison.
Voici la troisième et dernière partie, après l’analyse d’hier
trouvable ici même.
V) Bezzecchi tire son épingle du jeu
Alors que nous mentionnions le manque de performance des rookies
2022 il y a quelques semaines à peine, certains se sont réveillés
pour tout casser.
Marco Bezzecchi, déjà large favori au titre de
rookie de l’année, a réalisé son premier podium et devance Luca
Marini au général. Certes, l’absence des patrons
Fabio et Aleix aux premiers rangs
à aidé, mais il réalise une course pleine de bon sens, marquée par
un très gros rythme dans les pas de Bagnaia.
En revanche, c’est la bérézina pour la paire Tech3.
D’une manière générale, KTM est la marque la plus décevante à
l’heure où ces lignes sont écrites. Jamais deux rookies aussi forts
par le passé n’ont été aussi anecdotiques lors de leur première
année en MotoGP. De plus, quelques tensions ont pointé le bout de
leur nez au Sachsenring. Remy Gardner et
Raúl Fernández figurent aux deux dernières places
du championnat, cumulant 14 points à eux deux. L’avenir n’est pas
rose, surtout quand l’on voit les monstres qui arrivent
derrière.
VI) Un œil sur …Augusto Fernández
Un point. C’est tout ce qui sépare les trois
premiers du classement général en Moto2 à mi-saison. Même si nous
avons connu quelques courses …reposantes (Jerez, entre autres), le
suspens reste entier.
Les jeunes loups étaient déchaînés à Assen, mais c’est bien Augusto
qui fait la meilleure opération. Ce pilote est un pur talent, et
compte déjà trois succès. Il fit une véritable démonstration de son
style coulé et parvenait à placer son train avant avec une facilité
déconcertante. Augusto privilégie l’entrée des virages et
réussit à faire tourner la moto mieux que ses
adversaires.
Coaché par Chicho Lorenzo et élevé sur l’île de
Majorque, l’Espagnol peut rêver de catégorie reine même si les
places sont chères. En tout cas, son coup de guidon – qui
rappelle celui de Miguel Oliveira dans la souplesse –
semble adapté à la MotoGP. De plus, Fernández est extrêmement
rapide (trois meilleurs tours en course) et sait imprimer un rythme
soutenu pour s’échapper. Il partage un défaut avec le Portugais
précédemment mentionné : la vitesse sur un tour. Pour l’instant, il
n’a inscrit qu’une seule pole position en carrière.
Attention également à Ai Ogura, qui effectua une
course sensationnelle, une fois de plus. Nous vous en parlions déjà
en début d’année, mais Ogura est très solide et pourrait bénéficier
de l’appui de Honda Team Asia pour entrer en
MotoGP dès l’an prochain. Il lui manque juste la vitesse, qui lui
permettrait de s’imposer plus souvent (une seule victoire à
Jerez).
Hormis une victoire à Barcelone, Celestino Vietti
souffre quelque peu ces derniers temps Cette pause de cinq semaines
ne peut lui faire que du bien, afin de revenir avec sa forme du
début de saison.
C’est tout pour cette grosse analyse post Assen ! Qu’en avez-vous
pensé ? Dites nous tout dans les commentaires, tous seront
lus et débattus !
Photo de couverture : Michelin Motorsport