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Marquez MotoGP Marc

Marc Marquez triomphe encore à Misano en MotoGP, trois ans plus tard. Et cette fois, c’était particulier. Comme si c’était une évidence, il s’est débarrassé de ses adversaires lorsqu’il s’est mis à pleuvoir et n’a plus jamais été rattrapé. Son effort se passerait presque de commentaires, mais on va quand même essayer d’analyser ça.

Quelques minutes

 

On va pas refaire le match : ceux qui lisent cette chronique ont probablement déjà vu le Grand Prix. (Très) petit résumé : il s’est mis à pleuvoir, Marquez a déposé tout le monde. Ça a séché, personne ne l’a rattrapé. Ce qui m’a le plus étonné dans la physionomie de cette course, c’est la rapidité à laquelle Marc Marquez s’est projeté devant. Cela n’a pris qu’une paire de tours une fois que les gouttes ont frappé le circuit italien ; il a effectué des dépassements assez osés mais dans les règles, et n’a laissé aucune chance à un Pecco Bagnaia pourtant très solide. Le champion du monde en titre m’a laissé une assez bonne impression après cette course dominicale.

Je trouve que c’est dans ces moments que l’engagement de Marc Marquez prend sens. Sur la moto, il est toujours entier, et parfois, ça ne passe pas. Mais quand il réussit ce qu’il veut faire, ça lui permet de se mettre dans de très bonnes situations rapidement, sans avoir à tergiverser. Je maintiens qu’il a souvent du mal à dépasser proprement, mais quand le contexte est en sa faveur, cette approche extrême de la course peut lui servir. La confiance qui habitait le pilote Gresini était visible sur nos écrans. Ce paramètre si souvent décrié – aussi par moi, et j’estime, à raison – est aussi ce qui lui permet d’occulter des performances très moyennes le samedi depuis le début de la saison.

 

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S’il vient à remporter le titre avec Ducati l’année prochaine, la question du plus grand pilote de tous les temps se posera d’autant plus. Photo : Michelin Motorsport

 

Tout un symbole

 

Vous le savez si vous suivez cette chronique, j’aime les moments d’histoire. En triomphant avec cette livrée en hommage au regretté Fausto Gresini, Marc Marquez a fait ce que n’avait pas réussi à accomplir Enea Bastianini il y a deux ans de ça, déjà face à Pecco Bagnaia. Mais cette fois, comme Marquez l’a précisé dans son interview d’après-course, un petit coup de pouce du ciel l’a aidé. Peut-être était-ce Fausto, qui, cette fois, voulait réellement faire basculer la course en la faveur du génial espagnol. Que Marc Marquez fasse ça en Italie, dans un team italien, alors même qu’il avait été sifflé après sa chute samedi, je trouve que ça relève du pied de nez poétique.

 

 

Et puis, ajoutons à cela que c’est ici qu’il avait ramassé sa dernière victoire avec Honda en 2021, juste après la chute de Pecco Bagnaia qui se trouvait alors devant lui. Trois ans plus tard, il a enfin réussi à dépasser Pecco. Mine de rien, les deux sont déjà liés par tout un tas de symboles que je trouve assez forts.

 

La classe de Pecco

 

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Pour Fausto. Photo : Michelin Motorsport

 

Comme je l’ai souligné à de maintes reprises, je pense réellement que l’humilité de Pecco Bagnaia joue contre lui et sa carrière. Mais bon, c’est sa nature, autant qu’il reste naturel. Dans le parc fermé, il aurait légitimement pu dire qu’il n’avait pas eu envie de chasser Marquez, que son bras lui faisait encore mal après l’impressionnant accident d’Aragon. Au lieu de ça, ses premières pensées allèrent droit à Marc Marquez ; l’Italien le félicita sans réserve, en espérant simplement être en forme pour le deuxième rendez-vous prévu sur la côte dans quinze jours.

Encore récemment, Bagnaia se prenait une vague de haine suite aux réactions des pilotes de l’académie VR46 à son accident. Je peine toujours à comprendre comment un pilote si doué, si humble et si naturel n’enjoue pas plus de passionnés. C’est une sorte de mystère à mes yeux, même si j’ai déjà essayé d’y trouver des raisons.

J’ai hâte de savoir ce que vous avez pensé du week-end de Marc Marquez, et plus précisément, de sa course d’hier ! Alors, dites-le moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Qu’est ce que serait le MotoGP sans lui ? Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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