La saison 2025 approche à grands pas ! Jusqu’au 27 février, soit la veille de la manche d’ouverture en Thaïlande, Parlons MotoGP va se concentrer sur chacun des pilotes engagés en catégorie reine. Nous allons évoquer l’attente qu’ils génèrent, leurs capacités, et, pour finir, livrer un petit pronostic. Aujourd’hui, il est temps d’évoquer le futur de Joan Mir, pilote officiel Honda en MotoGP et cas quelque peu désespéré depuis deux ans.
Hier, nous sommes revenus sur le cas de Maverick Vinales dans un article que je vous invite à retrouver en cliquant ici.
Les mots manquent
Ces articles sur Joan Mir me gênent. Ne croyez pas que j’éprouve un plaisir fou à parler de lui, car ça m’embête profondément de voir un pilote autrefois très fort sombrer de la sorte. Nous allons évoquer l’année 2025 de Mir, et bien sûr, comme vous pouvez vous en douter, ça ne va pas être rose. En février dernier, il s’agissait du pilote qui jouait le plus gros, celui dont le destin pouvait basculer en 2024. Un an de sursis plus tard, nous revoilà au même point.
Sa saison 2024 n’était pas meilleure que la 2023, ce qui est assez terrible. Il est celui pour lequel j’ai le moins de perspectives d’avenir, d’assez loin. « Je ne vois pas d’issue pour lui » disais-je début 2024, une affirmation qui n’a jamais été si vraie. Essayons tout de même de se projeter.
![désespéré](https://www.paddock-gp.com/wp-content/uploads/2025/01/Mir-2-scaled-e1738346622779.jpg)
Même sur le plan de la vitesse pure, ça ne paye plus. Photo : Honda
Mir, pilote Honda depuis 2023, n’y arrive pas. Il essaye, et chute, beaucoup trop. En 2024, sur la fin, Luca Marini – beaucoup plus conservateur – était devenu plus fort, ce que beaucoup ont tendance à oublier. Ainsi, Mir est devenu l’un des pires éléments de la grille, statistiquement parlant tout du moins. Sa qualité de champion du monde MotoGP jouait en sa faveur, et, inconsciemment, ça doit toujours être le cas. Mais le management de Honda a laissé transparaître un brin d’agacement suite à des commentaires déplacés courant 2024, ce qui n’arrange pas le tableau.
Je ne sais vraiment plus quoi dire à son sujet, tant sa situation n’évolue pas. Certes, il pourrait profiter, comme les autres, d’une amélioration subite de la RC213V, peut-être grâce à l’arrivée du directeur technique Albesiano, ex-Aprilia. Mais si la moto va mieux, je pense que Zarco sera loin devant – la différence entre les deux était abyssale fin 2024 – et que Luca Marini, sur une bien meilleure dynamique, suivra. Nous ne sommes jamais à l’abri d’une surprise, et, comme à chaque fois que je suis pessimiste, j’espère sincèrement me tromper. Cependant, rien ne m’indique que la hiérarchie Honda changera si la moto s’améliore, d’une part, et de l’autre, je ne vois pas pourquoi Mir serait celui qui en bénéficierait le plus alors qu’il n’a pas tiré la firme ailée vers le haut pendant deux ans. Pourquoi se fierait-on plus à un Mir qu’à un Zarco ou un Nakagami pour le développement ?
Le pronostic
![désespéré](https://www.paddock-gp.com/wp-content/uploads/2025/01/Mir-1-e1738346799631.jpg)
Contrairement à Luca Marini, il n’a pas progressé sur 2024. Photo : Honda
Si vous êtes fans de Joan Mir, je vous conseille de quitter cet article maintenant. Ou quoique, attendez, car je vais lui rendre un hommage. La rubrique Parlons MotoGP est plus présente que jamais depuis début 2023, et cela coïncide malheureusement avec la descente aux enfers de Joan Mir. Ainsi, je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de parler de lui de manière positive, hélas. Si son titre de 2020 ne m’a pas particulièrement transcendé, je dois reconnaître que sa saison 2021 – troisième du championnat sur Suzuki – m’avait laissé une très bonne impression, tout comme son sacre en Moto3 fin 2017. Mir était un grand pilote, mais pour une raison que j’ignore, a totalement perdu le fil de sa carrière. Je pense, humblement, que sa philosophie incarnée par l’attaque à outrance sur une moto qui n’est clairement pas prête ne l’aide pas, et encore moins Honda. Dans une ère où les visites à l’infirmerie sont de plus en plus fréquentes, Mir, 27 ans seulement, devrait fait attention à sa condition physique. J’espère qu’il pourra rebondir, voire, me faire mentir.
Vient le moment le moins drôle, celui du pronostic. Pour Mir, je ne vois pas d’amélioration possible en un an. L’impact d’Albesiano – si on le laisse faire – prendra plus de temps, et comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, je peine à croire au retour express des constructeurs japonais : je me dois d’être cohérent. Si progrès il y a, je ne vois pas pourquoi Mir serait le premier à en bénéficier, car Zarco aurait légitimement pu orienter les ingénieurs dans sa direction. Concernant le classement, je vois une année terne, marquée par les chutes, et achevée entre la 19e et 22e place. Un peu comme pour Rins, j’espère simplement ne pas le voir blessé.
Quel avenir prédisez-vous à Joan Mir ? Dites-le-moi en commentaires !
Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.
![](https://www.paddock-gp.com/wp-content/uploads/2025/01/Mir-3-scaled-e1738346887136.jpg)
On banalise trop souvent le fait qu’un Takaaki Nakagami en fin de carrière a fait mieux que lui en 2024. Photo : Honda
Photo de couverture : Honda