Parlons MotoGP : L’année de la rédemption pour Enea Bastianini

La saison 2024 démarre aujourd’hui ! Jusqu’au premier Grand Prix de la Saison, Parlons MotoGP essayera de détailler au mieux les attentes qui entourent tous les pilotes, au tour d’Enea Bastianini. Ceci s’accompagnera d’un petit pronostic, et bien sûr, vous êtes invités à donner le vôtre en commentaires. Hier, nous poursuivions cette série avec Alex Rins, dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici.

 

Vengeance

 

Enea Bastianini est de retour. De retour, oui, parce que le sort n’a pas été clément avec lui durant la saison 2023. Blessé dès la première manche au Portugal, il a manqué le coche, purement et simplement. Ses deux retours n’ont pas été aussi fracassants qu’espéré, c’est le moins que l’on puisse dire. Pourtant, contre toute attente, il a quand même réussi à rafler une victoire à Sepang. C’est fort. Forcément, les attentes sont énormes autour de lui, qui, en 2022, avait tenu la dragée haute à Pecco Bagnaia. « Bestia » était même le seul à pouvoir rivaliser avec lui. Après coup, il était sans doute plus proche de lui intrinsèquement que Jorge Martin ne l’était de Pecco en 2023.

Malgré l’excellente saison passée du « Martinator », Ducati a tout de même fait confiance à Bastianini pour 2024. Le revoilà en rouge, avec un n°23 blanc, rutilant, apposé sur le nez de sa Desmosedici GP24.

 

 

Le contexte est plus que favorable pour lui. Cette saison, pour ne pas changer, je vois encore une domination de Ducati similaire à celle de l’an passé. La firme italienne est trop forte, et aussi, jouit des conseils et du talent des meilleurs pilotes. Mais la GP24 pourrait s’avérer d’autant plus redoutable. En effet, je mise sur un plus grand écart entre la GP24 et la GP23 que ce qu’il y avait entre la GP23 et la GP22. Malgré des statistiques affolantes, Bagnaia et Martin n’ont pas connu que des moments de grâce au guidon du millésime 2023. En plus de cela, je prédis un plus grand écart entre la GP24 officielle et les machines confiées à l’équipe Pramac Racing.

 

 

Ducati, de mon point de vue, ne peut pas se permettre une nouvelle saison 2023. Désormais, elle sait que ses modèles sont supérieurs en tous points. Elle peut offrir des machines un peu moins performantes sans pour autant perdre en puissance. La firme de Borgo Panigale s’humilierait à se faire battre par un client, mais entacherait davantage son image à diminuer la performance de l’équipe Pramac en cours de saison. C’était trop tendu en 2023 pour que ça recommence.

De ce fait, Bagnaia et Bastianini bénéficieront, selon moi, d’une machine plus compétitive que jamais. Les tests et les déclarations des principaux intéressés semblent confirmer ce paramètre, mais il faut les prendre avec des pincettes, comme à chaque fois.

 

Le pronostic

 

Vous l’aurez compris, la dynamique d’Enea Bastianini est excellente. Il est assuré d’évoluer sur une moto performante, mais « bénéficie » aussi de la bonne pression exercée par Martin, qui pourrait lui ravir sa place à l’avenir. Tout est réuni pour qu’il casse la baraque.

 

 

Maintenant, où va-t-il terminer ? C’est le moment de se mouiller. Selon moi, Enea Bastianini va retrouver sa forme de 2022, s’il ne se blesse pas de nouveau bien entendu. Pourrait-il battre le « Martinator » ? C’est bien possible ; subjectivement, il y a match entre les deux. Pourrait-il battre Pecco Bagnaia ? J’en doute. Déjà, je le pense moins fort sur tous les aspects du pilotage, sans exception. Et ensuite, il a toujours ce problème de régularité dans la performance qui traîne depuis un moment.

Bastianini est capable de tous les battre le temps d’une course, mais peut-il finir 5e, 6e ou 7e quand ça ne va pas ? Il ne nous a pas habitué à cela, même en 2022. Coup de chance pour lui ; Martin a le même défaut, mais pas Pecco. Il n’y a aucune raison pour qu’Enea ne remporte pas plusieurs Grands Prix en 2024, mais il y en a beaucoup pour qu’il ne termine pas champion. Ainsi, j’imagine une saison achevée entre la 2e et la 4e place du général, aux coude-à-coude avec Jorge Martin.

En fin de saison, je reviendrai sur mes pronostics et constaterai lesquels étaient juste, et les autres. Mais en attendant, la parole est vôtre ! Mouillez-vous, et dites-moi ce que vous imaginez pour « Bestia » en 2024.

 

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport