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Martín Jorge

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Jorge Martín conteste encore la pénalité qui lui a été infligé au Grand Prix d’Autriche. C’est à n’y rien comprendre. Penchons-nous sur trois incidents vus au Red Bull Ring ; la nouvelle déroute de la direction de course, déjà largement critiquée par les pilotes.

Cet article est le premier d’une dilogie. Aujourd’hui, nous étudierons précisément ce qui n’a pas fonctionné en Autriche. Puis, demain, même heure, nous nous pencherons sur le fond du problème.

 

Sénèque le Jeune et Marc Márquez

 

La course Sprint débuta de manière explosive. Au premier virage, Jorge Martín tenta un freinage tardif, afin de piquer tous ses concurrents à l’intérieur. Malheureusement, il trouva sur son chemin Fabio Quartararo, qui, lui même, percuta d’autres pilotes. Le lendemain, l’Espagnol écopa d’un long lap de pénalité pour sa bévue. Alors, qu’en penser ?

 

 

Plusieurs choses ne vont pas. Premièrement, et c’est la plus grave erreur de la direction de course, ne pas pénaliser instantanément le « Martinator ». En le laissant continuer, les commissaires estiment donc que son comportement n’est pas si grave, car des drapeaux sont prévus à cet effet. L’introduction du long lap permet d’avoir une marge de manœuvre entre la non pénalisation et le drapeau noir ; par le fait, il devrait s’agir d’un outil simple d’utilisation, qu’il faut être capable de dégainer rapidement.

Dans sa remontée, Jorge Martín fit tomber Luca Marini dans la nouvelle chicane, et à l’arrivée, l’Italien souleva un point intéressant ; « il n’aurait pas dû être là en premier lieu ». Ne rien faire sur le moment laisse place au doute, et, comme le disait Sénèque, « le doute trahit l’inconstance des pensées ». C’est exactement ce qu’il s’est passé à Spielberg.

Ce n’est pas la première fois que la direction de course « a peur » de prendre une décision. Rappelons-nous Sepang 2015, où Valentino Rossi n’écopa d’aucune pénalité pour son geste à l’encontre de Marc Márquez, mais partit du fond de grille pour la finale à Valence. Nous pourrions dire la même chose du contact entre Marc Márquez et Jorge Lorenzo à Jerez en 2013, car la DORNA ne se voyait sûrement pas déclasser un jeune héros qui célébrait déjà dans le parc fermé. Un pilote devrait payer tout de suite, sans attendre, car il faut que les équipes, spectateurs et journalistes comprennent que la direction de course est forte, inflexible, et droite.

 

Martín Jorge

Nul doute que cet homme a eu son rôle à jouer dans tout ça. Photo : Michelin Motorsport

 

Quelle pénalité pour Jorge Martín ?

 

Venons-en à la partie délicate. Qu’aurait mérité Jorge Martín pour sa première bévue ? Nous pensons qu’un long lap était une décision correcte, il est simplement malheureux qu’elle arrive des heures plus tard.

En effet, il faut faire attention à un paramètre ; ne pas confondre l’acte et la conséquence. Les commissaires ne doivent pénaliser que l’acte. Peu importe si un, trois, cinq pilotes tombent, ou se blessent, la décision finale ne devrait tenir compte que de l’action intentée par le fautif. Martín, au moment où il touche Quartararo, ne sait pas qu’il va ruiner la course de Zarco, Bastianini, Oliveira et Bezzecchi. Suivant ce principe, nous trouvons qu’un long lap représente une punition juste, car comme toujours, on se base sur des précédents et c’est même tout le problème.

Maintenant, vient le deuxième incident entre le « Martinator » et Luca Marini. D’après tout ce que nous venons d’expliquer, celui-ci aussi aurait mérité un long lap, intrinsèquement. Jorge Martín touche Marini, clairement, au niveau du repose-pied, sans que l’Italien ne puisse y faire grand-chose. Luca ne peut pas le voir venir comme vu ci-dessous. Il est purement spectateur.

 

 

Cependant, un autre élément entre dans la conversation, et pas des moindres. La pénalité de Fabio Quartararo pour avoir fait chuter Lorenzo Savadori, toujours durant le Sprint. Là aussi, après visionnage des images, le Français méritait intrinsèquement un long lap. Mais pourquoi Jorge Martín n’en reçut pas ? Là est le vrai problème.

Toute cette affaire n’est pas en lien avec le pilote Pramac, il s’agit d’une question bien plus profonde. Demain, même heure, nous étudierons en détail la difficulté que représente l’application des pénalités en MotoGP, mais aussi de possibles solutions. Qu’en avez-vous pensé ? Dites-le nous en commentaires ! Le deuxième volet est paru ! Cliquez ici pour le découvrir sans attendre !

 

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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