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Morbidelli MotoGP

La saison 2025 approche à grands pas ! Jusqu’au 27 février, soit la veille de la manche d’ouverture en Thaïlande, Parlons MotoGP va se concentrer sur chacun des pilotes engagés en catégorie reine. Nous allons évoquer l’attente qu’ils génèrent, leurs capacités, et, pour finir, livrer un petit pronostic. Aujourd’hui, il est temps d’évoquer le futur de Franco Morbidelli, pilote Ducati VR46 en MotoGP.

Hier, nous sommes revenus sur le cas de Jack Miller dans un article que je vous invite à retrouver en cliquant ici.

 

Favorisé ?

 

On ne va pas tourner autour du pot. Dans cette rubrique, on n’hésite pas à débattre de la pensée majoritaire. Pour beaucoup, Franco Morbidelli a rebondi chez Ducati VR46 uniquement parce qu’il est un ami proche de Valentino Rossi, et dans l’académie depuis très longtemps. Rappelons brièvement qu’il fut le premier champion issu de « l’école » italienne, lorsqu’il remporta le titre Moto2 en 2017. Oui, les affinités comptent en MotoGP, comme partout dans notre société. Un sport avec d’aussi grands enjeux ne fait pas exception à la règle, et certains ont le droit de penser que c’est malheureux. Cependant, même s’il est assez difficile d’expliquer sa signature en se basant uniquement sur ses résultats en 2024, je tiens à rappeler que Franco Morbidelli n’a pas fait une si mauvaise saison que ça.

 

Morbidelli MotoGP

Franchement, il faut reconnaître que ça « match« . Photo : Michelin Motorsport

 

Blessé pendant les essais hivernaux, il mit quelques courses à s’ajuster à la Ducati Desmosedici GP24. Elle avait beau dominer : quand on « découvre » une moto la veille du premier Sprint, c’est beaucoup plus dur. Mais une fois la mi-saison passée, je trouve qu’il est plutôt bien revenu, et qu’il mérite, en ce sens, ce guidon. Il a terminé troisième du Sprint à Misano, et a fait de nombreux autres top 5. Au final, il était neuvième du général, ce qui n’est pas mauvais en soi mais difficile à féliciter au vu de l’accomplissement incroyable réalisé par son coéquipier Jorge Martin. Clairement, il ne jouait pas dans la même ligue malgré un matériel de pointe.

Je trouve les gens assez difficiles avec « Franky ». S’il est ami avec les hommes de Rossi, et qu’il est pleinement intégré à la VR46 Academy, pourquoi refuserait-il ce guidon ? Ce n’est pas à lui qu’il faut en vouloir, si jamais vous n’êtes pas contents de ce transfert. C’est un pilote MotoGP, qui va là où il a le plus de chances de réussir. Et cette équipe, comme faite pour lui, est idéale pour la saison 2025. Je vous résume donc mon premier point : malgré un biais italien évident, Franco Morbidelli mérite amplement de continuer son aventure en catégorie reine, et répond, je crois, à l’offre Ducati VR46 tant la connexion est innée.

 

Un avantage de taille

 

Je vous livrerai mon pronostic à la fin de cet article, mais avant cela, j’aimerais revenir sur l’avantage dont il va profiter pendant quelques temps. Chez Ducati, qui ne compte « plus que » six motos sur la grille, il est le seul qui connaît déjà le modèle qu’il va rouler, vu qu’il évoluait déjà sur Desmosedici GP24 l’année passée. Alex Marquez a troqué sa GP23 pour la GP24, et Aldeguer débarque en MotoGP directement sur le modèle de l’année dernière. Fabio Di Giannantonio passe carrément de la GP23 à la GP25, ce qui pourrait être synonyme de problèmes d’adaptation, au moins dans un premier temps. Enfin, Marc Marquez et Pecco Bagnaia, bien que pilotes officiels, pourraient connaître quelques soucis de mise au point sur la GP25 d’usine. Ce n’est pas parce qu’il s’agit de Ducati que les motos sont infaillibles. Rappelez-vous le début d’année 2022, où la GP22 ne correspondait pas tant au style de Pecco Bagnaia. En 2023, les GP23 n’avaient pas particulièrement impressionné, permettant même aux GP22 de Bezzecchi, Alex Marquez, « Diggia » et Marini de fréquemment jouer les avant-postes.

Si telle situation il y a, Ducati ajustera la mire, c’est évident. Mais cette période floue pourrait profiter à Franco Morbidelli, sur GP24 depuis début 2024. C’est pour cela qu’il faudra le surveiller sur les manches d’ouverture, une période que j’imagine cruciale pour lui. Avec des Raul Fernandez, Jorge Martin et Fabio Di Giannantonio diminués ou absents, il pourrait tirer son épingle du jeu parmi les Ducati privées.

 

Franco Morbidelli reste un champion du monde Moto2 et vice-champion du monde MotoGP, il peut rebondir sur une bonne moto. Photo : Michelin Motorsport

 

Le pronostic

 

Vient le moment de se mouiller. Pour Franco Morbidelli, je pense qu’il serait injuste d’attendre une année d’outsider comme ont pu le faire Enea Bastianini ou Marco Bezzecchi en 2022 et 2023. Si un pilote incarne une menace sur une Ducati privée, c’est bien Fabio Di Giannantonio. Mais le contexte assez favorable à l’éclosion de Morbidelli, notamment au début, me fait prédire une campagne assez solide. J’attends de la régularité dans la performance, mais aussi de la discrétion. Difficile de l’imaginer remporter un Grand Prix, mais il pourrait retrouver les podiums si les planètes s’alignent, en plus de souvent marquer des points. S’il gomme ses quelques défauts – dont sa propension à prendre des pénalités en gênant les autres –, je pense qu’il peut viser une place entre le 9e et 11e rang. Ce ne serait pas une immense réussite, mais une saison correcte, honnête pour son niveau.

Qu’attendez-vous de Franco Morbidelli en 2025 ? Dites-le-moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Morbidelli MotoGP

Franky va se sentir comme à la maison, et cette pression en moins peut l’aider. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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