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pilotes MotoGP

Comme chaque année, certains pilotes MotoGP se sont illustrés alors que d’autres nous ont laissé un arrière-goût amer. Hier, nous encensions les bons élèves de cette saison 2024, ou plutôt, les bonnes surprises, dans un article que vous pouvez retrouver en cliquant ici. Aujourd’hui, il est temps de se pencher sur ceux qui ont été plutôt décevants, et il y en a pas mal. Il s’agit, bien sûr, d’une analyse argumentée mais résolument subjective.

 

Pléthore de candidats

 

Comme je le disais hier dans mon article, aucun pilote MotoGP ne m’a surpris dans le bon sens du terme, ce qui est à la fois rare et impressionnant. Du côté des déceptions, en revanche, j’en ai plein. J’ai décidé d’en identifier deux en catégorie reine, mais du reste, sachez que j’aurais pu y mettre plus de la moitié de la grille MotoGP. Voici quelques éléments pêle-mêle.

En partant du haut du classement, Pecco Bagnaia. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve qu’il est encore plus décevant de perdre le titre après avoir gagné onze Grands Prix plutôt que trois. Cette saison a illustré ses limites, a montré qu’il n’était pas invincible. Il a révélé une grande fragilité à des moments cruciaux, accompagnée de coups de génie, bien sûr, mais aussi de mauvaises décisions comme ce dépassement osé sur Alex Marquez à Aragon qui lui coûte, à mon sens, le titre de champion du monde.

 

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Joan Mir aura peut-être son article dédié, car la situation est grave. Photo : Michelin Motorsport

 

Je pourrais parler d’Enea Bastianini, que j’attendais beaucoup plus compétitif tout au long de l’année, avec, pour référence, son excellent exercice 2022. Idem pour Brad Binder, qui a épousé de nouveau la régularité qui l’animait en 2022, mais sans pour autant perdre cette agressivité inefficace acquise en 2023, lorsqu’il était bien plus proche de la victoire. Finir avec un total de points similaire à Pedro Acosta, qui n’était pas dans l’équipe de pointe et qui découvrait la machine, ça ne peut pas être un succès.

Alex Marquez, Franco Morbidelli, Maverick Vinales, Aleix Espargaro, Jack Miller, Joan Mir… tous auraient pu figurer dans cette introduction. Mais passons aux choses sérieuses.

 

La plus grosse régression

 

Comment ne pas attribuer le titre de « plus grosse déception de l’année » à Marco Bezzecchi ? Létal et génial en 2023, il avait ébloui la planète moto en réalisant des performances à couper le souffle, mais aussi, en se démarquant grâce à son personnage marqué. J’ai trouvé les gens très durs avec le « Bez », notamment après sa déclaration de la fin d’année dernière où il plaçait son rival Marc Marquez derrière lui dans la hiérarchie à venir. Sauf qu’à ce moment-là, c’était légitime et logique en plus de ça.

En revanche, même si j’aime bien son cartactère, son année était extrêmement décevante. Il n’a jamais pu s’habituer à sa Desemosedici GP23, mais pire que ça : il a terminé derrière Fabio Di Giannantonio au classement alors que celui-ci a manqué trois courses ! L’Italien ne sauve même pas les meubles avec un podium à Jerez. Une triste 12e place au général tranche avec son année précédente (achevée en 3e place avec trois victoires), et rend son pronostic largement défavorable face à Jorge Martin chez Aprilia, alors que le débat entre les deux existait fin 2023. Terrible. Bezzecchi était méconnaissable, et c’est bien dommage pour le sport.

 

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C’était la première fois qu’un autre pilote sur KTM pouvait rivaliser avec Binder du point de vue du talent, et Brad ne l’a pas dominé. Photo : Michelin Motorsport

 

Je me suis trompé

 

L’essence de cette chronique m’oblige à prendre position, à affirmer. Je ne peux pas vraiment faire dans la demi-mesure, car ça m’ennuie, à vrai dire. Il y en a assez dans les médias. Ainsi, j’ai souvent soutenu des pilotes, promettant qu’ils allaient tout casser au plus haut niveau. Parfois, ça réussit, comme avec Miguel Oliveira et Alex Rins, que j’avais depuis très longtemps dans mon viseur. En revanche, il ne m’était encore jamais arrivé de me tromper totalement, c’est à dire, que je ne puisse même pas trouver une once de réalité qui valide mes propos. C’est le cas pour Augusto Fernandez.

Excellent en Moto2 dans différentes équipes – jusqu’au titre de champion du monde –, j’imaginais de grandes choses pour Augusto Fernandez. Il m’avait scotché, à plusieurs reprises, de par son intelligence de course, sa capacité à créer de grands moments, sa polyvalence, aussi. Je ne voyais pas comment ça pouvait rater en MotoGP, surtout chez Tech3 – équipe qui met souvent en valeur ce genre de profils. Et pourtant, il vient de faire une saison absolument catastrophique. Pas plus que Mir ou Marini, mais davantage anecdotique, et c’est là tout le problème. Je crois que c’est le seul pilote auquel je n’ai pas consacré plus de deux articles cette année, car je n’avais simplement rien à dire. Difficile d’exister aux côtés de Pedro Acosta, même sur les réseaux sociaux de Tech3, où il était parfois oublié.

Augusto quitte le mondial à temps plein par la petite porte, à seulement 27 ans. Il s’en va rejoindre Yamaha pour tester, et, aux vu des concessions dont bénéficie la firme d’Iwata, il aura du temps de roulage, c’est certain. Mais c’est triste quand même. Il termine la saison en 20e place du classement général, sans avoir pu faire mieux que 10e lors d’un Grand Prix.

Quelle est votre plus grosse déception cette année ? Dites-le moi en commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et pas de l’entièreté de la rédaction.

 

Augusto sera peut-être de retour sous peu ? Avec Oliveira et Rins chez Yamaha, il devrait avoir de quoi faire des remplacements. Photo : Michelin Motorsport

 

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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